J17 - A day in San Francisco

Aujourd'hui nous avons prévu de visiter, entre autres, certains grands parcs de la ville. C'est samedi, non ? Ca devrait donc être assez animé. Malheureusement, lors du réveil à 9h, il pleut à torrent. Nous regardons désespérement la pluie tomber en prenant notre petit-déjeuner. Et dire qu'il faisait un temps magnifique depuis notre arrivée aux USA. Hors de question du coup d'aller dans les parcs. Nous consacrons la matinée à travailler sur la suite, et à choisir les vidéos à mettre sur le site, en espérant que cela se calme un peu. C'est à 13h que cela commence à aller mieux. Ni une ni deux, nous franchissons la porte de la Green tortoise guesthouse pour sortir prendre l'air.

 

Nous descendons Kearny Street afin de rejoindre la principale rue commerçante, Market Street. Nous croisons pas mal de stand de vélos en libre accès, les "vélibs" de San Francisco, qui viennent tout juste d'arriver dans la ville, il y a seulement deux semaines. Sur le chemin, seulement dix minutes après être sortis, il fait faim, et nous nous arrêtons rapidement pour acheter un sandwich fraîchement préparé, que l'on partage. Sur Market Street, très animée et fréquentée, nous entrons dans un grand mall de 4 étages, à la recherche de quelque chose d'autre à manger (le sandwhich à deux était bien trop petit en fait), où diverses boutiques cohabitent. Cela va de "la Boulange", une chaîne de boulangeries montée par un français qui a senti le bon filon, à un magasin de jeux de patience et de gadgets, ou encore des vêtements, des fromagers (le caprice des dieux est vendu à 13$), et une crêperie. Nous ne résistons pas à commander une crêpe au nutella, qui s'avère être énooormeeee, et débordante de chocolat. La taille XL de la crêpe quoi. Nous la mangeons en continuant de remonter la rue, pour nous diriger vers un magasin de guitares, vu hier, à presque une dizaine de blocks, donc pas tout près, ouvert seulement le samedi. Sur la route, après avoir tourné dans une rue perpendiculaire, nous sommes à un moment attirés par un grand bâtiment, qui ressemble un peu à un hangar, où une foule se presse avec d'énormes caddies. Pourtant, la rue, très large, est presque déserte, et éloignée de Market Street. Comme nous le pensions, nous atterrissons dans un immense supermarché. Seules les personnes adhérantes, munies d'une carte spéciale, peuvent rentrer et acheter, à la manière de "Metro" en France. Nous arrivons tout de même à nous faufiler dans la masse, pour aller voir cela de plus près. Et là, c'est juste immense. A la place de caddies, certains ont des chariots, ou des mini-palettes. Nous sommes accueillis par des écrans plats gigantesques (80 pouces). Une des vidéos ci-dessous parlera mieux que les mots.  Nous faisons un tour, et ressortons pour arriver 10 minutes après dans le magasin de guitares que voulait voir Fred. En entrant, nous tombons sur deux pièces dépouillées, où deux personnes travaillent comme luthiers, en fabriquant des corps de guitares. Sympa. Des manches, pas énormes, peints, sont suspendus un peu partout. Une fois un peu plus loin, c'est en revanche un peu décevant. Le magasin est en fait en rénovation, et tous les instruments sont en liquidation. Malheureusement, aucun n'interesse Fred. Même le propriétaire, derrière la caisse, est un peu lassé. Pourtant, les prix sont intéressants, comparés à la France. Nous ne restons donc pas très longtemps, et décidons de revenir sur Market Street, après avoir cherché un autre magasin de guitares à une ou deux rues, pour la descendre jusqu'au bord de mer, en revenant donc sur nos pas de tout-à-l'heure. Tant pis pour les parcs, même si maintenant, le soleil rayonne, et la température avoisinne les 27°C. L'heure un peu tardive nous en dissuade. Ce sera pour un autre jour.

 

Il est 17h30 quand nous arrivons au bord de l'eau, juste devant l'entrée du lieu où se passe l'America's Cup (vous en avez peut-être entendu parler aux infos). Ici règne une ambiance de bord de mer. Nous faisons le tour des infrastructures, passons près de jolis bateaux privés, dont un trois mats et un autre à l'accastillage boisé du plus bel effet, prenons la pose devant le podium qui servira dans quelques jours, visitons la boutique, cherchons à comprendre pourquoi tant de jeunes font la queue (à cause du concert de Fallout Boy ce soir, dans l'amphithéâtre outdoor d'à côté), et rentrons dans les quelques boutiques dédiées à l'évènement nautique en cours. Les deux courses d'aujourd'hui ayant été annulées à cause de la météo, elles sont reportées à demain. Celles de demain (normalement les toutes dernières) auront lieu lundi. Le soleil se couche, et nous continuons notre promenade le long des quais, pour arriver au Pier 39.

 

Ce ponton, qui n'a rien a voir avec un ponton de port de plaisance, et décrit plutôt une zone spécifique du bord de mer, sans plage, regroupe plusieurs restaurants, un aquarium, et tout un tas de magasins. C'est plutôt sympa, et assez animé en ce samedi soir. En fait, ça ressemble un peu à Disneyland, avec les bons et les mauvais côtés. Nous rentrons dans une boutique de sport dédiée au foot US et au Base Ball (où Fred voit de superbes casques de football américain), une autre spécialisée dans le chocolat, une autre dédiée aux gauchers, et tombons par hasard sur une boutique qui sort de l'ordinaire, et va nous fasciner une bonne heure. Un article spécifique lui est consacré. Nous ressortons de là vers 20h30, et décidons d'aller au bord de l'eau pour voir une attraction dont nous avions entendu parler. C'est quoi ? D'énormes otaries et éléphants de mer, qui ont élu domicile à cet endroit sur de petits pontons flottants. Une vraie colonnie qui reste là toute l'année. Nous ne voyons pas grand chose à cause de la nuit, maintenant tombée depuis quelques temps, préférons revenir un autre jour, même si nous reconnaissons le cris typiques de ces animaux que nous avons eu la chance de cotoyer de près il n'y a pas si longtemps. Voir les gens utiliser les flashs en les photographiant nous fait bizarre, après les Galapagos et la protection, le respect qu'il y avait autour des animaux. On comprend, même si un petit panneau pourrait sensibiliser les touristes à cela. On ne vote pas pour Brigitte Bardot, mais après avoir vu les efforts pour préserver un écosystème il y a trois semaines, et au regard des expériences vécues depuis 10 mois, on se dit que parfois, une ou deux petites choses peuvent faire une grande différence. 

 

A 20h45, nous choisissons, après avoir tourné, un restaurant parmi d'autres, et demandons une table. Affluence oblige, elle sera prête dans 20min. La serveuse nous donne alors une petite tablette, qui vibrera et clignotera lorsqu'elle sera prête. Un autre restaurant avait attiré notre attention, grâce à la belle vue qu'il semble offrir sur l'océan, le Golden Gate bridge et Alcatraz, mais de nuit, cela doit être moins impressionnant. Nous y retournons pour déjeuner, pourquoi pas lundi, après la visite d'Alcatraz, tout proche. En attendant notre table, nous continuons à visiter les boutiques, dont une de magie, juste à côté. Le temps que la magicien fasse un ou deux tours, et notre tablette se met à vibrer. C'est l'heure de retourner au restaurant, à 30 mètres. Nous commandons, mangeons un fish & chips ou des crevettes panées, et quittons les lieux vers 22h. En marchant, pour retourner à la guesthouse, en passant par un chemin un peu plus court que nous venons juste de découvrir, nous nous disons que nous sommes à San Francisco, comme pour mieux le réaliser. Cela fait toujours autant bizarre de l'entendre. C'est d'ailleurs presque plus fou de se dire que l'on est à tel endroit que d'y être. Il y a des choses qui semblent improbables quand vous les entendez, mais qui sont pourtant bien réelles. Et entendre "nous sommes à San Francisco" nous fait prendre conscience de là où nous sommes, comme pour le réaliser. Difficile à décrire. Un quart d'heure après, nous arrivons. Fred descend pour écrire un article dans la salle commune, alors qu' Audrey en écrit un dans la chambre. Pratiquement deux heures passent. Nous éteignons enfin la lumière. Il est tard. See you.

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0