C'est aujourd'hui que nous devons rendre notre voiture, et aller pour 8h30 à l'aéroport. Fred s'y colle, et profite du coup de la dernière balade. Audrey reste à la guesthouse pour avancer sur le blog. Cela ne sert en effet pas à grand chose d'y aller à deux. A part devoir se lever tôt, c'est assez sympa de rouler avec la lumière du matin, de passer près de l'eau, d'apercevoir le Bay Bridge dans des couleurs douces et pâles, et de lui trouver un charme particulier à cette heure, dans ces conditions. Heureusement, ça roule assez bien, et 20 minutes suffisent pour se rendre à SFO, l'aéroport. Une fois le tour de la voiture effectué et les témoins lumineux controlés par la personne de l'agence, Fred rend les clés, et revient en métro, puis à pied depuis la sortie sur Montgomery, et met bien plus de temps, environ une heure. Par contre, il profite de la première balade à pied dans les rues, en remontant Kearny Street vers le nord pour retrouver la guesthouse, et s'apercevoir que Chinatown est tout près. Il fait très beau, les rues autour sont animées, surtout la principale, Market Street, et les buildings sont hauts, mais pas gigantesques. L'énergie et l'environnement sont bien américains, et une atmosphère particulière flotte dans l'air, typique des grandes villes du pays. Pour Fred, c'est un plaisir de retrouver cela, ce mélange de gratte-ciels, de rues larges et moins larges, cette mixité sociale, ces gens occupés, ces odeurs... il est 10h45 quand il retrouve Audrey, dans la chambre sur le toit, porte ouverte, en train de mettre à jour les disques-durs et nos sauvegardes. Nous descendons les deux étages, nous posons dans la salle du bas, afin d'avoir un peu de vie autour de nous, et partons à 13h50. Suite à l'enthousiasme de Fred, nous refaisons tous les deux le même chemin pour aller à la station de métro, à 15 minutes, puis tournons à droite pour rejoindre la baie, et découvrir la promenade et les "Pier", c'est-à-dire les différents pontons. Après avoir complètement remonté Market Street, une rue qui traverse la ville d'est en ouest, et avoir cherché un endroit où s'arrêter déjeuner, nous arrivons devant la grande horloge indiquant le terminal principal des ferrys, et nous arrêtons en terrasse dans un restaurant sympathique mais sans prétention. Les rails par terre suivent la voie qui part en longeant l'eau, et permettent au cable-car, ou tramways, d'aller et venir, avec quelques palmiers sur les côtés. Il fait très chaud, et la bière commandée fait du bien. Première impression après cette petite marche, et ces premiers pas : ça a l'air sympa comme ville, même si c'est un poil calme pour l'instant. L'horloge de la tour à côté sonne 15h de la même manière que Big Ben. Nous réglons et partons un quart d'heure plus tard, et allons vers la promenade piétonne qui s'enfonce dans l'eau, le Pier 14, perpendiculaire à la rue, pour nous rapprocher du Bay Bridge, et prendre un peu de recul sur la ville. Il n'y a pas beaucoup de monde, un petit groupe joue de la musique pas très loin, le vent souffle légèrement : ça sent la mer et les vacances. Nous restons au bout de la jetée un petit moment, un peu fascinés par le pont, si grand, si haut, si différent des notres, et si commun aux Etats-Unis. Un bel ouvrage d'art. Le dernier qui nous avait marqué était de mémoire le pont de Sydney, et celui là est aussi beau. C'est toujours un plaisir pour nous d'être à côté de superstructures, et de nous sentir par conséquent tout petit. Tiens, en observant le flow des voitures, que l'on distingue d'ici, le pont est à deux étages. Un pour chaque sens de circulation. Le pont relie San Francisco à Oakland, juste en face, et permet d'éviter de devoir contourner toute la baie. Nous revenons tranquillement vers la Ferry Station, et sommes attirés par la galerie devant laquelle nous passons. En entrant dans la batiment, juste en dessous de l'horloge, nous tombons sur un ensemble de boutiques de bouffe. C'est le Ferry Market. Autour de l'allée, de petites échoppes proposent du fromage, du vin, des huiles italiennes, des produits de semi-luxe (comme du miel à la truffe, qu'il est possible de goûter), ou encore un boucher, avec qui nous allons discuter. Bonne nouvelle, et bonne surprise, la viande a été nourrie à l'herbe, et aucun antibiotique et hormone n'ont été utilisés. C'est relativement rare aux USA. Et petit plus, chaque morceau exposé dans la vitrine a été laissé en chambre froide (juste à côté, que l'on peut observer en se promenant) pendant une petite vingtaine de jours. Du coup, en voyant tout ces produits de tout-à-l'heure et en discutant, nous décidons d'acheter un morceau de viande, et de manger à la guesthouse ce soir. Cela ne reviendra pas forcément moins cher, car nous prenons une belle pièce, assez grosse de surcroit, mais tant pis, au moins, ce sera bon et sain. A côté, en s'approchant de la partie vitrée donnant sur le terminal des ferrys, des gens forment un grande queue, apparemment pour aller manger quelques huitres accoudés au bar, ou à une table de cet établissement bistronomique spécialisé. C'est bien sympa, classe mais détendu, et le cadre, l'agencement des choses, avec deux personnes ouvrant les huitres derrière un comptoir, donnent envie. Très sympa ce Ferry Market. Nous avons bien passé plus d'une heure ici, il est donc grand tant de continuer notre balade sur cette sorte de "croisette", en s'arrêtant auparavant dans un magasin de cuisine et d'arts de la table dont les vitrines sont déjà à l'heure d'Halloween, avec par exemple des moules à gâteaux en forme de citrouille ou de doigts coupés, ou encore des serviettes orangées. Marrant. Passage obligé chez le vendeur de vin croisé un peu auparavant, et achat d'une bouteille pour accompagner la viande ce soir, d'autant qu'il partage les goûts et la philosophie de Fred, ce qui fait que nous ne sortons véritablement de là que vers 17h.
Après avoir marché un peu, les yeux plissés à cause des rayons arrivant droit sur nous en cette fin de journée, nous préférons en fait retourner à la guesthouse, et profiter du fait qu'il ne soit pas trop tard pour avancer un peu sur nos affaires, que ce soit sur les articles ou sur l'organisation de la suite de notre programme (combien de temps à SF, quand louer la voiture, quand la rendre à San Diego...). Cela permettra aussi de préparer à manger sans stress, en ouvrant par exemple la bouteille de vin pour l'apéritif. Surtout que dans les auberges, les rencontres se font vite, et nous serons à coup sûr coupés par une discussion avec un néo-zéléandais, un autrichien, un australien... ou un français, comme celui que nous rencontrons une demi-heure après s'être installés sur une table de la grande salle commune. Nous préparons notre viande, excellente, vers 21h, et montons peu de temps après avoir terminé le repas, pour tenter de regarder un film sur le football américain sur l'ordinateur, puisque nous allons voir un match dans quelques jours, et pour se mettre dans l'ambiance. Peine perdue, Audrey s'endort au bout de 20 minutes, et malgré quelques essais, ne parvient pas à garder les yeux ouverts. A ce jour, Fred n'a réussi qu'exceptionnellement à regarder un film en entier un soir avec elle.
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Jérôme (mercredi, 25 septembre 2013 21:02)
Pas mal la vue depuis votre chambre. Le hasard fait bien les choses...
CHRISTIANE (jeudi, 26 septembre 2013 09:50)
dans mon souvenir vous devriez être en tongues avec de larges pantalons un bandeau autour du front et en joint entre les doigts!!!!!!!!
mais je vois que vous continuez à etre épicuriens!!!!! tout se perd!!!
Marie (jeudi, 26 septembre 2013 14:03)
Et la maison bleue, vous l'avez vue ??
La Plumede Rosa (vendredi, 27 septembre 2013 08:08)
arrivera