Honnêtement, retrouver un vrai lit pour dormir, c'est pas mal. A tel point qu'on prend un peu notre temps ce matin, et on traîne. Départ à la dernière heure autorisée pour le checkout, 11h15. Temps superbe. Nous prenons la route. Les limitations de vitesse sont globalement les mêmes qu'en France, et des panneaux indiquent aussi les portions d'autoroutes surveillées par radars. Nous croisons comme chaque jour d'autres Mustangs cabriolet. A côté de la voie de gauche, la plus rapide, une bande d'arrêt d'urgence est disponible, comme chez nous, mais juste de l'autre côté. Autour de nous, les paysages changent un peu. Nous pourrions être dans le sud de la France, avec quelques vignes en bordures de route.
Vers midi, un panneau publicitaire attire notre attention sur la gauche, en passant dans une ville. Celui d'un outlet. Nous décidons de sortir de l'autoroute pour aller voir. Après tout, nous avons un jour de plus que ce que nous pensions. Nous tournons un peu pour trouver le lieu, passons par le bord de mer, puis arrivons enfin. Nous faisons quelques boutiques, mais n'achetons quasiment rien, à part c'est vrai une paire de chaussures ultra-légères style Vans d'une marque que nous avions vue, entre autres, à Los Angeles. Pour ne pas perdre trop de temps non plus, nous partons vers 14h, après avoir déjeuné rapidement dans un mexicain à côté du parking, pas terrible mais pas cher.
Une heure après, nous entrons sur la Pacific Coast Hightway. Trente minutes passent. Nous faisons un stop à Morro Bay, une ville de pêcheurs, pour voir le Morro Rock, un grand rocher volcanique posé au milieu de l'océan. Il y a beaucoup de vent, il fait un peu frais, même si très beau. Rien d'exceptionnel à voir, à part satisfaire notre curiosité et découvrir une ville de la côte, les yeux et la tête toujours à l'écoute et à observer ce qui nous entoure. Sur le port, avec le rocher en face, deux bateaux servent à aller voir les baleines. N'ayant personne autour à qui demander, nous ne restons que 10 minutes à marcher, tête un peu baissée à cause du vent, avant de rentrer dans la voiture. Après une autre demi-heure, nous passons par Cambria, une ville sur le chemin. Nous suivons notre instinct, et un panneau indiquant "Beach Drive", pour aller voir, et profiter de la liberté que nous offre la voiture, et le temps dont nous disposons. Nous traversons un quartier résidentiel, censé mené à la plage. Les maisons sont coquettes, doivent offrir une très belle vue, mais sont un peu collées les unes aux autres. Après avoir cherché notre chemin dans les allées désertes du quartier, le bord de mer a l'air loin, et nous ne trouvons pas le chemin y menant. Tant pis, nous rebroussons chemin, après avoir surpris quelques biches dans un grand enclos. Nous nous dirigeons vers Moonstone beach, toujours dans les environs, une plage de sable et petit cailloux un peu noirs. L'endroit est sauvage, mais la plage, et le vent, n'incitent pas à la baignade. A côté du parking et à l'ombre d'un des grands chênes du coin, des plaques de barbecue sont en libre accès, comme en Australie. Vingt kilomètres plus au nord, nous tournons à droite pour aller visiter Hearst Castle, un des monument les plus célèbres de la côte. Michael, l'ami chez qui nous avons passé une nuit il y a quelques jours, nous en avait parlé. C'est un immense château d'inspiration ibérique, construit sur l'idée de William Randolph Hearst. Homme de la fin du 18ième aux passions et talents multiples, il créa l'un des plus vaste empires de la presse et des médias aux États-Unis. Collectionneur d'oeuvres d'art du monde entier, il fit construire cette demeure. Malheureusement, nous arrivons trop tard pour visiter ce monument qui plaît à tous les américains du coin (mais qui semble manquer d'authenticité ou de charme pour nous européens), la dernière visite de la journée était il y a plus d'une heure. Nous ne verrons donc pas l'immense piscine de Neptune, le réfectoire, la salle de billard, la piscine romaine, le théâtre ou encore les immenses jardins. Par contre nous avons accès au musée, qui raconte la vie de ce personnage illustre (l'idée des flash d'information avant les films au cinéma vient de lui. Il a également coproduit de nombreux films, comme "Chantons sous la pluie"), et nous montre quelques photos de certaines pièces. La décoration rapelle les grandes demeures médiévales. Nous restons une heure, et parvenons à apercevoir le château sur les hauteurs de la colline derrière le musée, avant de quitter les lieux. Il est 17h20. 10 minutes plus tard, nous nous arrêtons à un point de vue, près de Piedras Blancas. Ici vit une colonie d'éléphants de mer et d'otaries. Près du grand parking, sur le sable, ils sont une bonne centaine, allongés sur la plage ou dans l'eau. Nous les observons depuis une terrasse en bois aménagée spécialement. Impressionnant, même si nous en avons vu autre part, et il n'y a pas si longtemps, dans des conditions encore plus privilégiées. Par rapport aux otaries, les éléphants de mer sont beaucoup plus massifs, émettent des sons plus forts, et ont un museau un peu différent. Ils sont là, allongés à quelques mètres de nous, à s'envoyer du sable sur le dos ou se gratter joliment avec une patte. Nous ne restons pas plus d'un quart d'heure, car il y a toujours beaucoup de vent. Il fait même un peu froid. Nous refermons du coup le toit de la voiture pour repartir. Nous sommes plus au nord que Los Angeles, et cela commence à se sentir un peu.
Il nous reste 83 km avant "Nepenthe", le restaurant où nous voulons dîner ce soir, sur les conseils de Michael. Apparemment un restaurant agréable, avec une superbe vue, et de bons plats. C'est sur la route de San Francisco en prenant la Big Sur, la route qui serpente entre les montagnes à partir du sud de Monterey Peninsula, coincée entre les flancs et l'océan. 185 km de long. Nous espérons être au restaurant, un peu caché sur un côté à une heure d'ici, pour le coucher du soleil. Dans le ciel, des aigles planent régulièrement. Mais ici, on ne roule pas à plus de 50 km/h, sur la seule voie disponible, où il est rare de pouvoir doubler. Et manque de chance, nous sommes coincées derrière une file de voitures, qui suivent un camping-car qui ne se rabat jamais pour créer un peu d'espace quand cela serait possible. Heureusement, les 300 chevaux de la voiture servent dans les lignes droites, même si elle est un peu lourde. Certains tournants sont bien serrés, façon Great Océan Road en Australie. Les paysages sont superbes, mais ont l'air encore plus beaux dans l'autre sens, en descendant vers le sud. Nous arrivons au restaurant à 19h10, soit après le coucher du soleil, que nous avons observé depuis la voiture. Il fait néanmoins encore jour. Nous attendons 3/4 d'heure avant d'avoir une table, mais l'endroit est sympa, accueillant. Ayant un peu de temps, nous décidons du coup de reprendre la voiture, en attendant, pour voir si une chambre est disponible dans un hôtel un peu plus bas, à côté duquel nous sommes passés en arrivant. Nous ne savons en effet pas trop où dormir ce soir. Dommage, c'est complets. Nous verrons pour l'hôtel après dîner, et irons à la prochaine ville, à une quarantaine de kilomètres (les hôtels sur la route ou à côté seront à plus de 200$ la nuit, sans compter les taxes). Au restaurant, nous prenons un petit apéritif au bar, avant d'être appelés puis installés près de la baie vitrée, quand notre table est prête. Il est 20h10 quand nous choisissons notre morceau de viande. Dommage qu'il fasse désormais nuit, car nous sommes face à la mer, éclairée seulement par la lune.
La partie de la Big Sur que nous empruntons après le dîner a l'air superbe. Dommage de la faire de nuit. A tel point que nous nous demandons même si cela ne vaudrait pas le coup de revenir demain, pour la refaire de jour, et décapotés. Nous verrons bien. Pour le moment, il est 23h30. Nous nous arrêtons, après 45 minutes de plaisir au volant, à Monterey. Nous ravitaillons, et cherchons un motel disponible. Tous sont en effet complet. Nous finissons par en trouver un. La chambre est pour 4, mais nous payons le prix d'une double à condition de ne toucher qu'à un seul des deux immenses lits. En ouvrant la porte, c'est un choc : c'est très grand. Un vrai appartement. Les lits sont des king size de plus de 2x2m. Dommage que nous ne restions que quelques heures. Fred s'endort, un peu fatigué par la conduite, pendant qu'Audrey essaie de trouver une guesthouse pour demain soir à San Francisco. C'est pas gagné, car c'est plutôt cher et/ou plein. Elle travaille sur un article, et éteint à 1h30.
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CHRISTIANE (mardi, 24 septembre 2013 09:45)
ouf! vous n avez pas utilisé le deuxieme lit!tout va bien on est contents!!hi!hi!
Jm - Couz (mardi, 24 septembre 2013 11:11)
Vous devez kiffer à fond ! fred, c'est la quintessence de ce que tu aimes non ? hihihi