Bon, c'est vrai, le canapé de Clémence n'est pas le plus confortable. Mais nous avons bien dormi quand même, comme quoi. Ce matin, il fait déjà chaud, et beau, très beau. Les rayons passent à travers la fenêtre du salon et chauffent nos pieds qui dépassent un peu des draps et du sofa. Il est 9h. Le temps de prendre un petit déjeuner léger, de discuter un peu du programme de la journée, car Clémence doit s'absenter cet après-midi, et nous voilà partis vers Hollywood, dans le quartier de Melrose Avenue, que nous rejoignons évidemment en voiture, climatisation allumée. Il est 10h30. Nous nous garons dans une rue parallèle, pavillonaire, à côté de carrés de pelouse parfaitement tondus, et nous baladons dans la rue, en passant devant de nombreux magasins de vêtements, de tatoo stores et de quelques restaurants. Les batiments sont bas, à un ou deux étages. Le ciel est bleu, un palmier n'est jamais loin, et les couleurs sont vives. Nous rentrons dans un magasin de fringues sympa, à la déco branchée, puis allons dans un autre, plus simple, vendant des vêtements dégriffés. Audrey trouve une robe, et Fred deux tee-shirts. Aux USA, comme à Londres, c'est un peu le paradis de la sape. Il faut juste chercher au bon endroit, fouiner, et il y a toujours de bonnes affaires à faire. Pendant que les filles continuent de regarder robes et chaussures, Fred en profite pour aller chez le coiffeur. Etonnament, laver les cheveux est optionnel, en tous cas ici, dans ce lieu à la déco chic/trash. Celui qui tient les ciseaux en main rêverait d'aller en Europe. Une demi-heure plus tard, nous retournons vers la voiture, en s'arrêtant de nouveau dans un ou deux endroits. A 12h50, nous arrivons, après 35 minutes de voiture, dans un autre quartier, proche de Beverly Hills (où nous ne passons pas) et du musée d'Arts Modernes, pour rejoindre le Farmer's Market, une grande food court à ciel ouvert, entourée de magasins, d'un cinéma, regroupés sous le nom de "The Grove". Tout est très propre, et la zone ressemble un peu à Disneyland. Sur le parking, quasiment toutes les plaques d'immatriculations indiquent "california". Nous découvrons les lieux, faits de petites allées, un peu comme une halle, sauf que de petites boutiques ou étalages "en dur", remplacent les stands de nos marchés de rues. A part quelques bouchers, pas trop mal achalandés (certains vendent du boeuf "grass-fed", qui n'a brouté que de l'herbe, et aucune céréale, comme trop souvent aux Etats-Unis), le reste est constitué de stands de nourriture à emporter, avec à peu près tous les styles à disposition (mexicain, chinois, thaïlandais, italien, américain, japonais...), ou d'échoppes vendant des sucreries, ou des sauces épicées. Nous tournons, les yeux grands ouverts et les narines remplies d'odeurs venant de tous les côtés. Clairement, ça donne faim. L'offre est importante, les parts généreuses, et c'est plutôt appétissant. Après avoir longuement hésité, nous nous décidons pour une salade aux crevettes, en version large à partager tous les deux. Nous nous installons à une table au milieu de tout cela, et voyons arriver Sissi, une amie de Clémence. Nous restons à discuter, notamment de son parcours mouvementé (elle a voyagé au Liban, est d'origine arménienne, et est aux USA depuis plusieurs années), et le temps arrive pour Clémence de devoir nous quitter. Nous restons donc avec Sissi, à prendre un café autour de la table. Il fait bon, la lumière est belle, et l'endroit est animé mais pas trop. Il est 14h20. Nous lui racontons un peu nos aventures, parlons de cuisine, car son mari est un chef, qui travaille aujourd'hui exlusivement pour une famille multi-millionaire, et de danse, de scène, de l'industrie artistique, et de ce qu'il s'y passe à Los Angeles (les castings, la manière dont les choses fonctionnent, les relations entre les gens, les méthodes de recrutements et les auditions...). Tellement intéressant que nous restons une heure assis tous les trois sur notre chaise. Puis nous décidons de nous promener autour du Farmer's Market, et marchons à peine quelques minutes dans des rues extrêmement propres et bien agencées, pas très larges, qui sillonent entre les magasins, pour aller flaner dans un Barnes & Noble (l'équivalent US de notre Fnac), où les livres sur les comédies musicales sont légions, puis dans un magasin de poupées, où il est possible de fabriquer sa propre poupée, de l'habiller à son goût et de rajouter un nombre incalculable d'accessoires, voire même de la faire coiffer, tout cela organisé sur deux étages. Un rêve pour les petites filles, moins pour le porte-monnaie des parents. Néamoins, le concept du magasin, et son niveau de finition, est génial. L'idée est poussée jusqu'au bout, et très bien mis en valeur. C'est très bien fait. Nous ressortons, mettons nos lunettes de soleil, et rencontrons un ami de Sissi, acteur (mais tout le monde est acteur ici, pour de vrai ou pas encore. C'est clairement le gros pourvoyeur d'emploi à Los Angeles, et ce qui rend la ville si attractive pour tant d'adultes plus ou moins jeunes. L'industrie cinématographique, des séries, des effets spéciaux, des cascadeurs, et tout ce qui tourne autour constitue plus de la moitié du PNB de la ville). C'est intéressant de l'écouter, de l'entendre parler de sa vie de colocataire, ou de ses derniers petits rôles, ainsi que de ses espoirs. Il est agréable, et a le mot qui va bien envers nous, alors qu'il ne nous connaît pas. Nous continuons ensuite de nous promener, puis faisons demi-tour, et retournons tranquillement sur nos pas. Il est 18h passé, nous quittons Sissi, et prenons un taxi pour rejoindre la station de Metro sur Hollywood Boulevard (nous tombons pile sur l'étoile de Marilyn Monroe en descendant), à côté du Dolby Theatre (celui des Oscars), et retournons après deux stations sur North Hollywood, où Clémence passe nous récupérer. Une heure est passée.
Ce soir, nous allons manger dans un "Diner", ces fameux restaurants typiques des années 50 et 60, très américains. Sur la route, nous nous arrêtons rapidement pour apporter une ou deux affaires à Joshua, le mari de Clémence, cascadeur, en tournage pas très loin. Nous allons chez Bob's Big Boy, le tout premier "diner" à avoir ouvert à Los Angeles. Et comme c'est vendredi soir, le parking est comme à l'accoutumé rempli de voitures de collections, plus ou moins modifiées, ou de voitures plus récentes, toutes en parfait état, et qui font la fierté de leur propriétaire. Sur le parking où elles sont garées (mais il y en a toujours qui passent dans les allées), c'est un peu l'effervescence. Il y a du bruit, les moteurs ronflent, et ça sent l'essence. Les voitures sont impressionantes. La plupart sont en version XL, très longues, et toutes sont très belles. Il y en a pour tout les goûts, de l'ancienne Gran Torino à la Mustang modifiée, en passant par une AC Cobra, une SLS coutant 250 000$, ou un vélo étrange aux néons violets sorti d'un clip de rap californien. Génial. Le genre de "cérémonie" où se retrouvent des passionnés, des amoureux, des curieux, et quelques touristes comme nous (bien qu'il faille connaître et savoir où et quand ce festival de chevaux a lieu... difficile en effet de tomber là par hasard). Des motards sont aussi là, avec leur Harley a faire palir Johnny Hallyday. On pense à certains d'entre vous. Du coup, on filme presque tout. C'est la rubrique "transports" du site qui va exploser avec tout ça. Tant pis, impossible de ne pas immortaliser tout cela. En attendant que les 30 minutes pour obtenir notre table passent, nous faisons le tour des engins, dont certains pourrait sortir de films à grands budgets.
Assis à notre table, dans un décor digne de la série Happy Days, nous commandons des burgers, des vrais, et un milk-shake banane, amplement suffisant pour nous deux. Les tailles sont ici à l'image du pays, très grandes. En général, les prix sont équivalents à ceux de la France (mais le taux de change est à notre avantage, avec un gain de pouvoir d'achat d'environ 30%), mais les tailles sont souvent bien plus grandes. Le service est top, comme souvent dans ce pays où les serveurs sont principalement payés au pourboire. Pas pratique pour connaître le prix final, puisqu'il faut systématiquement ajouter 10% de taxes (la TVA n'est jamais incluse) et 15-20% de pourboire. Photos en rubrique "bouffe" pour tout voir en images. Nous partons vers 22h30, avec quelques hélicoptères au dessus de nos têtes, sillonant le ciel par intermittences, avec ou sans projecteur, et éteignons la lumière vers minuit, après avoir discuté, et commencé à charger quelques photos pour vous en faire profiter au plus vite.
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Justine (samedi, 14 septembre 2013 19:24)
Waou !! Trop classe le magasin !