Moment fort de la journée : aucun
Pffiou, c'est dur de se lever à 5h45. La dernière nuit a été bonne, le bateau n'a quasiment pas bougé, et nous retrouvons le petit port de Puerto Ayora, sous un ciel gris. Une petite pluie se met même à tomber lorsque nous prenons le petit-déjeuner, un quart d'heure plus tard, qui continue toujours lorsque nous sortons nos gros sacs sur la plate-forme arrière, à 7h. L'équipage est un peu froid, probablement à cause des pourboires qui n'ont pas été très élevés. Tous les passagers sont ramenés à terre, puisque tous repartent aujourd'hui de l'archipel. Certains, comme Michael, ont leur avion en milieu de matinée, alors que d'autres, comme nous, Lany, James et Ryan, décollent à 12h45. Cependant il faut 1h30 pour rejoindre l'aéroport, entre la route pour remonter toute l'île, le petit water-taxi à prendre pour passer sur Baltra, la petite île de l'aéroport, puis la navette pour y arriver. Qu'allons-nous faire en attendant ? Soit aller au Darwin Center, comme d'autres, soit rester près du port, pour poster quelques cartes, rendre nos combinaisons et récupérer notre dépôt de garantie. Nous choisissons la deuxième option, et prendrons vers 9h30 un taxi ensemble, plutôt que la navette pré-payée qui part une heure plus tôt. Pour 3 dollars par personne, cela nous permet de prendre notre temps. Le temps est toujours gris, mais il ne pleut plus. Nous réalisons que nous partons d'ici, pour aller en Californie, en passant par Miami, le temps d'un transfert de quelques heures. La journée s'annonce longue, car nous arrivons à 15h30 à Guayaquil, et repartons le soir pour la capitale de la Floride à 23h45. Nous arriverons au milieu de la nuit, vers 4h30, et repartirons pour LA à 8h30. Ouf. Mais au moins, là-bas, une copine d'Audrey, Clémence, viendra nous chercher.
Le vol se passe bien, d'autant que le temps est beau, comme lorsque nous avons retrouvé la partie nord de l'île, et passé le point haut en son centre. A l'aéroport, le bagage de Fred est contrôlé, car les agents nous suspectent d'avoir emporté du sable d'une des îles (rien ne doit sortir de l'archipel, et certains touristes emportent des coraux, ou des iguanes, par exemple... oui oui, on vous racontera). En fait, c'est du sel que nous avons (acheté au Pérou, à Las Salinas). Tout va bien donc, et le contrôle reste détendu. A Guayaquil, nous restons à l'aéroport, pouvons enfin charger quelques photos et mettre en ligne nos premiers articles sur les Galapagos, et le temps passe finalement assez vite. Nous avons un petit problème néanmoins en enregistrant nos bagages, car le numéro obligatoire de Fred pour rentrer sur le territoire US (l'ESTA) a expiré. Bizarre. Obligés de refaire la manip sur Internet, sur le comptoir d'à côté, en sortant notre ordinateur au milieu des passagers qui font la queue, en sachant qu'il y a parfois un délai avant la prise en compte du dossier. Mais non, ça passe, et nous ne serons pas obligés de rester une nuit ici, et de prendre le vol de demain. Une frayeur à ajouter dans les chiffres du voyage...
Dans la zone de Duty free, nous hésitons à acheter un chapeau Panama, typique d'ici, mais étant déjà chargés et ayant peur de l'abimer, nous préférons ne pas en prendre. Nous aurions dû, car nous regretterons le lendemain. Nous traînons dans quelques magasins. L'aéroport est presque désert. Dans l'avion, peu avant minuit, nous entendons le capitaine parler un anglais parfait, sa langue natale, ce qui nous éloigne définitivement du lieu où nous étions. Ca y est, notre état d'esprit est conforme à la destination où nous allons. Et c'est pas mal, car nous aimons tous les deux les USA. Impression légère de terminer notre grand voyage, en arrivant dans quelques heures dans la dernière destination prévue. Nous n'y pensons pas trop, pour ne pas ressentir de choses négatives, et profiter des presque deux mois - une éternité en fait - au pays de l'Oncle Sam. Chaque chose en son temps, et celui là n'est pas celui du retour. En fait, nous n'aimons pas penser à ce dernier, car il viendra bien assez tôt, et nous souhaitons vivre ce dernier pays comme les autres, sans le goût de la fin. Oui, on sait, le retour approche. En parler n'apporte rien. L'avion décolle à l'heure. Rapidement, les lumières s'éteignent, et tout le monde ou presque tente de trouver le sommeil. Pas évident dans cet avion American Airlines aux sièges exigüs. Nous ne prenons pas le plateau repas proposé, fermons les yeux, après avoir utilisé un peu le PC, et laissons le temps passer, sans véritablement dormir.
Nous arrivons à Miami à 3h30 heure locale, soit 4h30 dans notre tête. Nous allons mettre deux heures à nous libérer des contrôles, qu'ils soient douaniers, d'identité, ou liés à la fouille complète de nos bagages. Audrey tombe sur quelqu'un derrière la vitre qui la bombarde de questions, alors que celle s'occupant de Fred est intéressée par notre voyage et lui demande ce qu'il a préféré. Nous avons juste après été malheureusement choisis pour un contrôle complet des bagages. Ouverture du sursac, puis du sac, et explications poussées liées à la quantité de médicaments que nous transportons, à certains souvenirs (dont notamment du sel aux herbes des Andes, qui éveille la suspicion), mais surtout, aux feuilles de coca que nous avions prises dans une guesthouse à La Paz afin de vous en faire goûter. Celles-ci ne sont pas acceptées sur le territoire US. A tort, les services sanitaires considèrent que cela peut servir de base pour fabriquer de la cocaine. Cependant, la personne est cordiale, et les 45 minutes de contrôle se passent bien, d'autant que nous sommes coopératifs. Nous avons failli réussir à les conserver, mais le boss n'a pas donné son aval. Nous avons du coup perdu aussi les sachets de maté de coca que nous avions ramenés, afin d'en faire goûter à tout le monde. Dommage, ce sera pour une autre fois. Nous, au moins, on a goûté. C'est donc vers 6h30 que nous sortons de la zone de transit, alors qu'il fait toujours nuit, et sommes libres de vaquer dans l'aéroport. Quoique pas tout à fait, puisque nous devons de nouveau enregistrer nos bagages, et rejoindre un autre terminal grâce à une liaison ferroviaire interne. Etant à Miami, même si confinés dans l'aéroport, nous nous rendons compte, en regardant certaines publicités, ou en entendant des messages dans les haut-parleurs, que nous sommes à une heure des îles Caïmans, ou encore des Bahamas. Miami est en effet situé à la pointe de la Floride. Cela fait bizarre, comme tant d'autres fois durant le voyage. A 8h, nous embarquons pour notre dernier vol du voyage, et décollons 35 minutes après. Direction la côte Ouest, et très probablement de nombreuses surprises, moments forts, fait d'excitation, de rencontres, de partage, d'extrêmes, comme ceux qui sont déjà allés aux Etats-Unis le savent bien. Un pays qui vous submerge, où les choses ressemblent à celles que l'on connaît mais sont différentes, ou la démesure crée de l'intensité, où tout existe, où l'on en prend souvent plein la figure à peine arrivé, où tout peut arriver n'importe quand, où le rêve existe (ce qui change tout...notre voyage est lui-même parti d'un rêve à la base...), et où le "wow effect" est omniprésent. Ca va être bien, c'est sûr.
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CHRISTIANE (lundi, 09 septembre 2013 11:25)
que j aimerai être avec vous aux usa!!
il parait que une partie de yosémite park a brûlé?IL ME SEMBLE QUE VOUS DEVIEZ Y ALLER,