Moment fort de la journée : se balader sur une plage déserte, au milieu d'otaries et d'iguanes endormis sur le sable
Pour notre deuxième nuit, nous avons dormi comme des bébés. Comme hier, la cloche sonne à 7h (quelles vacances !), mais aujourd'hui, le petit-déjeuner est à l'extérieur, sous forme de buffet, sur
le pont du dessus, à l'arrière, là où Fred a passé la soirée avec les deux garçons hier. Le temps est encore gris, mais il fait bon. La mer est calme, et un autre bateau n'est pas très loin. Nous
partons une heure après pour rejoindre la plage de sable blanc, "Cerro Brujo", déserte, mais où les passagers de l'autre bateau arrivent 20 minutes après. Pas grave, il y a clairement assez de
place pour tout le monde. L'eau est bleue, sans briller, la roche toujours aussi noire, et le sable très clair. Certains se posent sur le sable, et nous décidons pour notre part de marcher au
bord de l'eau. Des otaries - cela devient classique - sont affalées pas très loin, sans bouger lorsque nous passons entre elles, ou nous arrêtons pour les observer, et à tourner la tête
nonchalament comme elles le font si bien. Nos pieds dans l'eau, l'une d'entre elle vient d'ailleurs à nos côtés, en sortant sa tête, et nous suit, comme pour voir ce que nous faisons. Une autre,
derrière nous, sort de l'eau et rejoint ses compères, en se dandinant, la tête relevée. En fait, leur bassin est situé tout en bas de leur corps, tout près de leurs nageoires inférieures... on
sent bien que l'évolution a joué son rôle, en développant plus tard cette partie du corps, pour faciliter la mobilité des animaux ayant besoin de se mouvoir majoritairement sur terre, en quittant
la mer... en les voyant, on comprend bien que les pattes arrière des animaux terrestres descendent de ces mutations, et ont pour origine les nageoires d'espèces vivant entre eau et terre, comme
ces mammifères que sont les otaries. On comprend que Darwin, le premier à avoir fait ces liens, ait avancé dans ses recherches à l'époque, car cela est presque naturel comme reflexion en les
observant. Un peu plus loin, c'est un iguane qui est posé à côté d'une otarie. Un crabe rouge se trouve à côté, créant un ensemble animalier inhabituel, mais si commun ici. Nous prenons une
photo, pour immortaliser cette cohabitation heureuse. Nous sommes juste tous les deux, tout le monde étant dispersé sur la plage. D'autres crabes colorent les rochers, et nous jouons avec l'un
d'entre eux, très rouge, pour le regarder dans une petite faille, et le voir s'enfuir après l'avoir embêté quelques instants avec un petit bout de bois. Toutes les cinq minutes, un petit oiseau
jaune, de la taille d'un moineau, vient se poser près de nos pieds, ou pas très loin, pour nous observer. Après avoir rejoint l'autre bout, nous revenons sur nos pas, et enfilons notre
combinaison, pour aller voir un peu ce qu'il y a sous l'eau. Malheureusement, pas grand chose. Il y a bien quelques poissons, dont un poisson perroquet un peu plus gros que les autres, mais c'est
assez décevant, sauf en terminant, après avoir tourné autour d'une zone rocheuse, avec seulement deux mètres de fond, où un banc de petits poissons (plusieurs centaines) traine là. Etant juste au
bord, nous parcourons les quelques mètres qui nous sépare des autres, passons à côté d'otaries (les même qu'à notre arrivée), et montons sur le zodiac qui vient d'arriver. Il est 10h50. Petite
douche, détente, et vient l'heure du déjeuner, qui prend place comme ce matin, à l'extérieur, en haut, tous assis autour d'une grande table commune longiligne. Comme d'habitude, le temps est gris
mais la température est agréable. Une fois terminé, et après un petit café, nous allons dans la chambre, et nous occupons du retard que nous avons dans le tri de nos photos, en faisant les "best
of " de la Bolivie et du Pérou. Cela fait drôle de revoir ces photos, qui ne datent pourtant pas de très longtemps.
A 14h, on lève l'ancre, pour naviguer une petite demi-heure, et nous éloigner légèrement de l'île pour rejoindre deux grandes falaises, que nous apercevions ce matin de la plage, un peu "au
large", nommées Kikers'rock. C'est là que Fred aurait voulu plonger ce matin. Le bloc rocheux, haut de 100m, est coupé en deux, permettant à l'eau de s'infiltrer et de créer un passage d'une
vingtaine de mètres de large. C'est là que nous allons faire du snorkeling, car l'endroit est réputé, notamment pour la colonie de requins-marteaux qui aiment jouer avec le courant à l'intérieur
de la passe. Le capitaine et Enrique ont aussi mis leur combinaison, et viennent avec nous. Le soleil est de la partie, pour une fois. Après avoir fait le tour de ces deux impressionnantes tours
de granit, et avoir aperçu pendant les 15 minutes que cela a pris une ou deux tortues dans l'eau, en surface ou presque, les zodiacs sont prêts, et nous amènent presque contre la paroi. Autrement
appelé "Leon Dormido", nous restons ici une heure et quelques, à passer entre les deux falaises, à regarder de petits requins pointes noires quelques mètres sous nos pieds, et surtout chercher
les requins-marteaux. Enrique, notre guide, et Michael en verront deux, plus profondément, arrivant à peine à distinguer leur forme caractéristique. Les filles suisses, et leur copine
néo-zélandaise, sont excités, car c'est la première fois qu'elles voient des requins. On comprend. Il doit y avoir 15 à 20 m de fond, qui se distingue à peine par moment. Les pointes noires, et
des requins des Galapagos (gris), sont assez nombreux, comme les bancs de poissons en arrivant vers l'autre extrémité. Une otarie passe près de Fred, filant et s'échappant dans le bleu. Après
avoir zigzagué d'une paroi à l'autre, et être arrivé au bout, la plupart des passagers remontent sur le zodiac, tout près, qui nous suivait. Avec Michael, Fred reste dans l'eau, pour continuer à
longer l'extérieur de la falaise, verticale, tombant abruptement dans l'eau, poursuivant sa course vers le fond, et espèrer voir quelque chose d'autre. Ce n'est quand même pas tous les jours que
l'on peut faire du snorkeling aux Galapagos, et dans une zone à succès. Il y a déjà plus de corail, ou en tous cas de couleurs sur la roche, parfois couleur rouille, bleu, ou verte, habitée par
quelques étoiles de mer aux branches bleues longues et fines. Par contre, en dehors de quelques poissons, il n'y a pas grand chose. A coup sûr, tout se passe 10 mètres en dessous. Peu importe,
nous continuons, et nageons autour du seul rocher qui émerge du coin. Toujours rien, puis d'un coup, sans prévenir, nous apercevons la silouhette d'une tortue, nageant doucement, un peu comme si
le temps était ralenti. Superbe, on dirait le dessin animé "Némo". Sur la partie émergée des rochers, des pélicans attendent, arrivent ou décollent. L'un d'entre eux, dans l'eau, décolle en
s'approchant, et nous frôle la tête. Nous remettons la tête dans l'eau pour retrouver la tortue, et voilà une otarie qui arrive et tourne une fois autour de Fred, qui la découvre par surprise au
dernier moment, le temps seulement de filmer quelques secondes, avant qu'elle ne disparaisse. Un beau moment, même si furtif. Le temps passant, et après avoir retrouvé la tortue, nous remontons
sur le zodiac, et retournons sur le Millénium, tout près. Il est 16h45. C'était sympa de se baigner en pleine mer, au pied de cette paroi impressionnante. Nous prenons une bonne douche chaude, en
ouvrant la grande fenêtre à côté de la baignoire, pour n'être qu'à un ou deux mètres de l'eau, et voir le soleil se reflêter dessus. Nous écrivons ensuite un article, que nous mettrons en ligne à
notre retour sur le continent.
A 17h45, tout le monde est convoqué dans la salle centrale, pour un petit meeting, afin d'être informé du programme de demain. Nous visiterons l'île d'Espagnola, après avoir navigué de nuit, et
irons refaire du snorkeling l'après-midi, ou ceux qui préfèrent resteront à lézarder sur la plage. Pour le moment, juste après cela, certains jouent aux cartes, ou regardent des photos. Il est
vite 18h30, l'heure du dîner. Oui, c'est un peu tôt, mais il fait faim. 45 minutes plus tard, tout le monde a terminé. Fabian est toujours aussi sympa, naturel, et détendu. Nous restons tous
autour des tables à côté, et nous mettons à jouer tous ensemble, à des jeux de groupes, à base d'enigmes, ou de jeux de rôles. C'est très sympa, et Audrey en connait un certain nombre, qui ont
toujours leur petit succès. C'est un peu plus tard, dans une bonne humeur générale, que les filles décident d'ajuster le programme de demain, sur le tableau véléda situé près du bar, en rajoutant
quelques activités, comme une soirée pyjama, ou un bain de minuit avec l'équipage, comme nous en parlions dans l'article précédent. Demain, le passager suisse demandera à Enrique ce que c'est,
très sérieusement, en pensant avoir loupé quelque chose dans les explications et le briefing donné un peu plus tôt. Trop drôle. Nous partons nous coucher peu de temps après, un peu fatigués. A
23h30, le navire se met à bouger, et entame sa course vers Espanola, que nous attendrons vers 4h du matin. Le bateau bouge un peu, beaucoup pour certain, mais nous réussissons finalement à
trouver le sommeil.
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La plume de Rosa (vendredi, 06 septembre 2013 08:43)
de
Sof (vendredi, 06 septembre 2013 09:36)
Et il y aura des photos du bain de minuit?... ;-p
CHRISTIANE (samedi, 07 septembre 2013 10:48)
et ou irez vous acheter des pyjamas?
Lolo (samedi, 07 septembre 2013 12:54)
pourquoi Christiane?
ils n'en ont pas et dorment nus?!