Holà chicos ! Como estan ?
Pour ce premier jour, lever à 9h sous un ciel parfaitement bleu. N'ayant rien pour petit-déjeuner, nous allons dans un restaurant sans prétention choisi au hasard dans la rue principale, à
deux minutes à peine de là. San Pedro, c'est une rue en terre autour de laquelle s'articulent d'autres rues perpendiculaires, elles aussi en terre, bordées de petites maisons collées
les unes au autres, abritant restaurants, guesthouses, ou agences de voyage. Près de la petite place aux murs blancs et à l'église sans prétention, l'un des volcans du coin apparaît
dans la continuité d'un passage, majestueux et pourtant très commun dans cette région. Les visages, eux, ne sont plus du tout les mêmes que ceux auxquels nous sommes habitués, avec des
traits beaucoup plus marqués et typés. Les ponchos sont légion dans les petites boutiques des alentours. Nous sommes vraiment dans une autre partie du continent. La ville a été conquise par
les incas en 1450, puis par les espagnols en 1540, avec l'objectif avoué de faire connaitre la civilisation et les valeurs de bonté et de générosité de la religion dominante en Europe
renaissante, en demandant au passage aux peuples d'alors de travailler gratuitement pour l'empire si possible bien évidemment. Sachant que nous pouvons nous connecter à Internet là où
nous sommes, dans cette barraque colorée dont la pièce principale n'a pas de toit, nous y restons jusqu'à 13h. Il y a ici 5000 habitants, vivant pour la plupart un peu plus à
l'extérieur, aux portes du désert, réputé pour être l'un des plus arides au monde, et constitué de sel (d'où le nom "Salar de Atacama") suite aux dépôts et à l'évaporation d'eau ayant coulé
il y a des millions d'années le long des parois des dizaines de volcans tout autour. Ici, le ciel est l'un des plus purs au monde, grâce à l'absence d'humidité, de l'altitude, de sa
situation dans l'hémisphère sud, et du désert tout autour. Ce n'est pas un hasard si le Chili, et plus particulièrement cette région, est l'un des hauts lieux de l'astronomie mondiale,
où un grand nombre de téléscopes professionnels et militaires ont été construits et travaillent sur des projets d'envergure mondiale. La très récente installation du radiotélescope
géant ALMA, ouvert seulement depuis mars 2013, financé par le Japon, l'Europe et les USA, permettant d'étudier grâce aux 66 antennes d'une dizaine de mètres de diamètre (vous savez, comme
sur la couverture d'un album de Dire Straits) les nuages interstellaires, les trous noirs supermassifs, ou encore la formation de planètes, illustre la qualité du ciel de la région
d'Atacama. La région a l'air particulière, et nous avons hâte de découvrir les paysages et les couleurs qu'elle offre, tellement nous en avons entendu de bien sur les forums en
préparant notre voyage. Cela fait longtemps que nous attendions d'être ici, et c'est maintenant que cela se passe.
Vers 12h, de la musique se fait entendre au fond de la rue. Tout le monde sort pour regarder une procession avec fanfare, danseurs, et petit char religieux. C'est la San Santiago, un saint
respecté dans le coin. Il y a ici tout type de touristes, des jeunes qui viennent avec des amis comme des couples sexagénaires, ou encore des voyageurs solitaires ou en tour du monde
(quelle idée...). Bien que la ville ne soit pas urbanisée, c'est un haut lieu touristique, car tout ce qui se visite dans le désert part d'ici. Les prix sont donc gonflés, et il est
difficile de faire autrement. Nous mettons les chiffres du blog à jour, et constatons une nouvelle fois le nombre de kilomètres parcourus en car la semaine passée, doublant ceux déjà
effectués depuis notre départ. Une fois sortis, avant d'aller comparer les prix et voir si notre liste de choses à faire est réalisable, nous tentons de trouver un medecin pour Audrey, qui a
un peu plus de mal à respirer à cause de ses douleurs. Anthony, le français rencontré hier et tenant une agence juste à côté, nous aide lorsque nous lui demandons son avis. Il nous
confirme qu'il n'y a pas de médecin ici, et nous amène chez une masseuse qui pourra peut-être nous aider. Nous la trouvons, après avoir dû demander l'avis d'un ou deux locaux qu'il
connait, et y restons jusqu'à 15h. Elle détend tous les muscles douloureux d'Audrey, et confirme que rien n'est cassé. Une côte est peut-être félée, ou quelque chose du style. Le seul
moyen de s'en assurer est d'aller faire une radio à Calama, ce qui exige de rester un jour à l'hôpital là-bas. Le massage ayant fait du bien, la respiration devient plus facile. Un
bandage est mis en place autour de l'endroit douloureux. Audrey décide d'attendre et de voir dans les jours qui viennent, sachant qu'il n'y a pas de solutions miracles pour ce genre de
bobo, et qu'il faut simplement éviter les efforts et rester au calme. Nous partons ensuite dans la direction de la guesthouse où nous voulions aller initialement, complète jusqu'à
demain, car la notre n'est pas terrible à notre goût, pour des raisons expliquées dans l'article précédent. Le rapport aux propriétaires est en outre assez froid, et peu aimable. Quand on
vous dit que c'est très touristique par ici... nous réservons deux nuits pour après-demain, samedi et dimanche, et nous verrons ensuite. La faim nous appelant, nous allons manger un
poulet frites "aux délices de Carmen", suite à la recommandation du français de tout-à-l'heure. Situé dans une rue parallèle, c'est correct, copieux, et abordable. Ici, Audrey a
l'impression d'être dans une sorte de parc d'attraction, car les rues ressemblent à des décors de carton-pâte, avec de nombreux touristes allant et venant. Mais non, c'est bien réel et
authentique. Cela a en revanche peut-être inspiré certains décors de films, et peut du coup donner la sensation d'être autre part. Puis nous faisons le tour des agences pour comparer les
prix des excursions, et planifier les jours à venir. Nous vivons un moment étrange quand nous demandons, dans une agence plus chère que les autres, ce qui justifie l'écart de prix, et
que la personne nous répond qu'elle ne sait pas, et que les tours sont similaires à ceux des concurrents. Nous qui pensions que cela était dû à un plus faible nombre de touristes lors des
sorties prévues, ou à des choses plus personnalisées, nous nous regardons sans comprendre. Quand nous demandons ensuite pourquoi nous devrions réserver ici, elle nous répond que c'est
partout la même chose. Incroyable. C'est clair, nous n'irons pas chez eux. Finalement, nous retournons, après avoir regardé quelque autres endroits, chez Anthony, dont l'offre n'a pas
l'air trop mal. Nous demandons des infos sur les quatre grandes journées ou demi-journées de visite que nous souhaitons faire (Lagunas altiplanicas, Laguna Cejar, les geyser d'Atacama, et la
Vallée de la lune), ainsi que sur le sandboard (une activité permettant de faire du snowboard sur une dune de sable). Antnony nous informe qu'une version étendue des Lagunas
Altiplanicas est possible, incluant deux ou trois autres endroits apparemment assez jolis, en tous cas sur les photos qu'il nous montre. C'est un peu plus cher, mais cela nous tente
bien. Le contact passant bien avec lui, il ne cherche pas à nous cacher certaines choses, comme la durée des trajets pour rejoindre ces endroits (souvent à une ou deux heures d'ici), et
nous explique comment fonctionnent la plupart des agences, qui regroupent leurs clients auprès de prestataires communs. Bref, il est clair, semble honnête, ne nous force pas la main, et est
détendu, sans avoir le côté négatif de l'aspect commercial de ce genre de rapports. Et il nous a bien aidé ce matin, tout comme hier lorsqu'il nous a conseillé de faire le tour d'autres
agences. Nous prenons le récap des excursions, des prix affichés et de la réduction qu'il est prêt à nous faire si nous bookons tout par lui, et verrons ça demain, une fois que la nuit
aura porté conseil. Nous retournons à la guesthouse vers 16h30, et passons du temps sur Internet pour la suite de notre voyage. Il fait beau, mais la température refroidit vite quand le
soleil disparait, et nous sommes toujours surpris par l'ambiance du coin, si différente des dernières semaines. Nous ressortons pour dîner vers 21h, n'ayant pas fait de course
et n'ayant pas très envie de faire à manger dans cette cuisine mal équipée et sans chauffage. Nous allons dans un bar tout près, et rencontrons une bande de français nouveaux
trentenaires, voyageant à moto ensemble en Amérique latine. Certains travaillent au Chili et font une pause pour partir sur la route, ou ont un bateau et envisagent de partir dans
quelques mois pour traverser le Pacifique, quand ce n'est pas un qui a pour objectif de partir en Antarctique. Ils sont très sympa, et nous invitent à leur table. Nous prenons quelques
verres, mangeons une pizza, et échangeons nos expériences en récupérant au passage des infos sur la Bolivie et le Pérou, comme les endroits où se rendre si nous voulons aller passer
quelques jours dans la jungle. L'ambiance est bonne et animée, notamment grâce au DJ qui enchaine les disques. Vers 1h du matin, l'endroit ferme. Nous discutons tous encore un peu dans
la rue, où tout le monde reste à faire de même. Audrey rentre se coucher, et Fred poursuit la soirée avec deux de nos compères, dont l'un est anglais et travaille en comédies musicales
à Londres, et se rend avec eux en moto dans un champs juste à l'extérieur de la ville (nous mettrons une heure à y arriver, en se rendant compte que le premier endroit où nous allons,
similaire mais plus petit, n'est pas le bon), où deux grands feux sont allumés, un DJ passe des disques, et un bar plus ou moins improvisé est ouvert pour servir la bière locale, la
Escudo. Il y a même quelques stroboscopes. Fred rentre vers 6h du matin, après avoir fait la fête avec nos amis français et anglais, et rencontré une dizaine de chiliens bien
sympathiques. Heureusement que rien n'est prévu demain matin, et que l'excursion que nous avons en tête se déroule l'après-midi.
Adios amigo, que te vaya bien !
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Sof (jeudi, 01 août 2013 09:07)
Les autres je sais pas mais moi je m'inquiète! Comment tu vas Audrey??
La Plume de Rosa (vendredi, 02 août 2013 08:07)
maintenant