Hola
Ca y est, nous y sommes. Après être arrivés hier soir sous le brouillard, une température au sol de 8°C, avoir trouvé notre guesthouse, "El Castillo Surfista Hostel" (située en plein centre,
à côté de Bellavista, le quartier étudiant et des restaurants), avoir fait quelques courses dans le supermarché juste à côté, et pris possession de la grande chambre à l'étage, nous
voilà frais et dispo pour notre premier jour ici. Premier constat, il fait froid, mais le temps est magnifique. Cela ne devrait apparemment pas durer : c'est bien le début de l'hiver
dans cette partie du monde.
Notre petit-déjeuner s'éternise en discutant avec d'autres personnes arrivées cette nuit, elles aussi en tour du monde. Nous retrouvons aussi - enfin - une connexion Internet correcte, un gros changement depuis plusieurs mois. Départ à 12h, écharpe sur le cou, main dans les poches, à la découverte de la ville. Une ville peuplée, car parmi les 17 millions de chiliens, 7 millions vivent ici. Et le Chili, c'est une fois et demi la taille de la France. Ca fait donc un grand territoire pas très peuplé, notamment à cause de la chaîne montagneuse du coin, qu'on appelle Les Andes.
Etant dans le centre, pas besoin de prendre de bus ou de métro, nous pouvons nous balader à pied. L'idée est de rejoindre une grande place pour assister au "Free Tour" destiné aux touristes, où un étudiant vous présente la ville et vous balade pendant deux-trois heures, en vous donnant tout un tas d'explications. Nous passons le grand rond-point, qui nous fait un peu penser à celui de la place de la Nation à Paris (en moins joli cependant), prenons une grande avenue (Libertador B. O'Higgins), et nous arrêtons dans un grand magasin acheter un disque dur pour remplacer celui qui commence à battre de l'aile depuis quelques semaines et renvoyer ce dernier en France avec toutes nos photos et vidéos (ce sera au moins ça de sauvé si nous avions un problème avec notre sac ou notre ordinateur sur ce continent un peu moins sûr que les autres). La ville est assez urbanisée, avec des bâtiments récents, quelques parcs, des rues plutôt propres, mais sans véritable agencement architectural, ce qui rend les choses un peu désordonnées, sans grande cohérence. Mais depuis nos premiers contacts hier soir, nous nous sentons plutôt bien. Les gens n'ont pas l'air extrèmement gais en revanche.
Nous tournons à droite pour emprunter une longue rue piétonne, "el pasea estado", bien plus fréquentée, et bordée de magasins moyenne gamme. C'est l'heure du déjeuner, et les hommes d'affaires se mêlent aux autres touristes ou étudiants des alentours (qui préparent une manifestation pour demain). Nous tombons sur une église, dans laquelle nous rentrons. Le monument est beau, et l'intérieur richement décoré. 4 messes sont données par jour. On ne plaisante pas avec la religion en Amérique du Sud. D'ailleurs, nous reverrons dans les prochains jours des statues de la Vierge un peu partout, comme dans un supermarché par exemple. Ayant faim, et suivant l'avis du Lonely Planet (Fred n'a pas pris le temps dernièrement de regarder de son côté les bonnes adresses recommandées du coin), nous trouvons le "Bar Nacionàl", un bistrot un peu parisien, avec serveurs habillés et service qui dépote, dans lequel nous mangeons un bout, assis sur une petite table à côté d'un homme agé qui nous parle sans que nous saisissions la plupart de ses propos. Pas grave, on ne demande qu'à progresser, et souhaitons profiter des deux mois que nous allons passer sous cette partie de l'équateur pour améliorer notre espagnol. Bonne surprise, Fred commande un verre de vin rouge et voit un grand verre à pied très rempli arriver sur la table. Le vin, pour un vin de table sans prétention, est assez bon, plutôt doux. Ca change des autres fois, où les verres coutaient parfois les yeux de la tête, et le vin était très fort ou trop puissant. Au moment de payer, notre carte bleue nous remercie, car les prix sont à des années lumières de ceux de Polynésie, de NZ ou encore d'Australie. Disons-le autrement, cela fait quatre mois que nous étions dans des pays à haut niveau de vie. Contents nous sommes, car en ayant fait les comptes il y a quelques jours, clairement, la Polynésie a coûté cher. Allez, on ne vit qu'une fois, et voilà bien une destination qu'à priori, nous ne sommes pas prêts de revoir. Bref, ce "Bar Nacionàl", c'est une bonne surprise, qui nous plaît par son ambiance de bistrot et nous donne l'impression d'être plongés dans la vie locale, assis à côté de plusieurs hommes d'affaires ou habitués. En sortant, nous rejoignons la place centrale où nous avons rendez-vous pour la visite.
Mais auparavant, puisque nous avons une vingtaine de minutes d'avance, nous faisons un tour sur la (grande) Plaza de Armas (le coeur symbolique de la ville depuis sa fondation en 1541), regardons les stands des artistes locaux, passons au milieu de palmiers, et nous approchons de la cathédrale de la ville, néoclassique, construite entre 1748 et 1800, dont la façade nous attire (voir photo). A l'intérieur, c'est superbe. les peintures ornent le plafond, des sculptures sont disposées partout autour de la nef, et c'est grand. Peut-être la plus belle église que nous ayons vue depuis notre départ de France. Nous en faisons le tour en marchant doucement, puis ressortons, et rencontrons Felipe, qui va nous emmener nous et les dix autres touristes à la découverte de différents quartiers, et nous raconter l'histoire de la ville, ainsi que quelques anecdotes, dans un anglais de bon niveau mais à l'accent prononcé. Nous passons ainsi devant la mairie, la poste (un ancien palais), le musée des arts pré-colombiens, l'ancien congrès (déplacé depuis quelques années dans une autre ville afin de diviser un peu la population), la court suprême (à l'architecture un peu française), "el palacio de la moneda" et son centre culturel (où Allende a trouvé la mort en 1973 dans des conditions obscures, alors que Pinochet s'apprêtait à prendre le pouvoir), la bourse (sur New-York Street, avec une inscription "Nueva York", dans une rue qui rappelle celle de la bourse américaine), l'opéra (endommagé par le dernier grand tremblement de terre il y a deux ans), et enfin la colline Santa Lucia, d'où l'on peut apparemment depuis le sommet apercevoir l'ensemble de la ville. La balade est très sympa, et les commentaires de Felipe ni trop longs ni trop courts. Nous sympathisons pendant ce temps avec un couple de sexagénaires néo-zélandais, et un autre australien, du nord de Sydney. C'est sympa de pouvoir dire que nous connaissons leur pays et y étions il y a deux mois. Une pause est prévue dans un bar d'un quartier propre et légèrement branché, très sympa, où nous découvrons l'apéritif local, le "pisco sour" (un mélange de pisco, citron, glace, sucre, blanc d'oeuf), qui n'est pas mauvais. Après cet arrêt d'une petite demi-heure, nous repartons tous et empruntons le parc "forrestal" (où les chiens sont rois, avec des niches un peu partout pour éviter qu'ils errent partout), puis traversons la "plaza italia", qui est en fait l'ancienne frontière entre les quartiers riches de l'Est et les plus pauvres à l'Ouest, passons au dessus de la rivière Mapocho (tout petite, qui nous rappelle celle de Kathmandou), pour arriver dans le quartier de Bellavista, où se trouvent les restaurants, bars, et boîtes de nuit. Au fond, se détachant des montagnes aux sommets enneigés en arrière-plan, nous apercevons la colline San Cristobal, avec tout en haut, une statue de la vierge. Enfin, pour terminer, nous nous arrêtons devant "la Chascona", la maison de Santiago du poète chilien Pablo Neruda. Il est 18h, et la nuit est presque tombée.
Plutôt que de rentrer, nous allons boire un verre avec les deux couples que nous avons rencontrés, et qui ont pas mal voyagé. Ils nous encouragent d'ailleurs à continuer, et trouvent notre
voyage formidable. Leur devise : "rentrez sans un sou en poche" ! On y réfléchira...mais ils ont l'air de savoir de quoi ils parlent. Il y a des gens comme ça, qui ont le goût du voyage
et de l'aventure. Nous restons à discuter tous ensemble, et boire un autre "pisco sour" jusqu'à 19h30. Nous rentrons vers 20h, après être passés au supermarché faire quelques courses.
Nous préparons nos steacks, et discutons avec un couple d'espagnols de notre âge, eux aussi en tour du monde. Nous ne nous éternisons pas trop, car la fatigue nous gagne peu de temps
après. Nous allons rester une nuit de plus demain soir, avant d'aller visiter les villes de Valparaiso et Vina del Mar, à une centaine de kilomètres de Santiago. Un ami d'une amie d'Audrey
vivant dans la grande banlieue de la ville est dans le coin ce week-end. Nous reviendrons du coup ici samedi pour le rencontrer. Ensuite, nous descendrons dans le sud du pays, à
plusieurs milliers de kilomètres d'ici (sans véritablement savoir encore comment ni dans quel ordre procéder par rapport aux villes où nous aimerions aller), puis prendrons soit un
avion (plus cher mais plus rapide), soit un bus pour rejoindre le nord du pays, et nous rapprocher de la frontière bolivienne (soit quand même plus de 50h de bus pour ce trajet qui
traverse tout le pays, soit - excusez du peu - 5300km).
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rosa la plume (samedi, 29 juin 2013 21:30)
les belles photos sont toujours à l'ordre du jour,vivement la suite.
PS. pour ceux qui ont regardé intervilles ce soir,ils ont pu me voir en pleine action.
La Plume de Rosa (lundi, 01 juillet 2013 09:42)
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granier p (mardi, 02 juillet 2013 00:03)
on a tout vu, tout regardé et tout suivi.....
J'observe simplement que Fred n'a plus de cravate...Je suis un peu inquiet et attends avec impatience une séquence sur Paris!!!! A quand le retour sur Terre???
Ici tout est morne, triste et les dauphins ne viennent pas vers les humains!!!! ça mord de tout côté.....
Je vous embrasse tous les deux......Pierre
Jérôme (mardi, 02 juillet 2013 07:47)
Bah alors les héros du bout du monde?
On fait la grève du blog?
On s'ennuie nous sans notre petit dépaysement quotidien.
Des news des news
Sof (mardi, 02 juillet 2013 09:31)
Comment se passe la découverte de cette nouvelle partie du monde?
On vous embrasse fort!!!
alain maryse (mardi, 02 juillet 2013 14:22)
les news ne vont pas tarder, ils vont bien et continuent leur périple. Jérôme, tout comme toi nous sommes impatient de les lire.
Anaïs (mardi, 02 juillet 2013 21:40)
C'est trop beau l'église !