J7 - Good life

Température de l'air : 31°C

Température de l'eau : 27°C

Moment fort de la journée : pas facile à dire. Regarder les raies géantes et les requins nous froler les pieds dans l'eau claire, ou voir des raies léopards en liberté pendant notre plongée

 

Première nuit sur l'île, mais premier réveil aux premières lueurs du jour, pour aller au centre de plongée Scubapiti situé sur la (petite) plage des Tipaniers, comme plusieurs nous l'ont conseillé, afin de rencontrer Henri, et voir dans quelle mesure nous pouvons passer notre PADI. Et surtout voir si nous pouvons plonger ce matin, afin de commencer le plus tôt possible. Nous découvrons donc, en y allant, le décor dans lequel nous avons dormi, et traversons un chemin entouré de bungalows assez grands, disposant chacun d'une cuisine et d'une terrasse, pour nous retrouver sur une plage de sable d'une trentaine de mètres, bordée de quelques palmiers, dont un est courbé à la manière des cartes postales, bien qu'il ne soit pas très grand. Sympa. La lumière n'est pas exceptionnelle, et différente dirait-on de celle de Huahine. L'eau n'est pas bleue turquoise, en tous cas à ce moment, vers 7h. Un restaurant de plage est situé sur la gauche, au milieu de cocotiers longs et fins, comme il y en a partout sur les îles du Pacifique Sud. Nous rencontrons l'homme, un polynésien tatoué (mais tous le sont), qui a toujours été contre le shark-feeding. Scubatipi est d'ailleurs le seul club refusant cette pratique. L'endroit est petit, constitué d'un local bleu, d'un banc, et d'une grande poubelle dans laquelle les combinaisons sont rincées. Nous nous présentons, et lui expliquons notre objectif. Il préférerait que nous passions le niveau 1, soit l'équivalent français du PADI (valable théoriquement partout dans le monde), mais nous insistons pour passer le PADI. Nous préférons en effet avoir la certification la plus reconnue au monde, afin de ne jamais avoir de problème à l'étranger dans notre avenir de plongeur. Restant encore 4 nuits à Moorea, cela devrait être possible, mais le fait que le club soit fermé vendredi (nous sommes mercredi) ne nous arrange pas, car 5 plongées, peut-être seulement 4, sont nécessaires. Cela exige donc de faire deux plongées en un jour (une pratique courante) ou de terminer notre formation à Bora Bora, notre prochaine île. De toutes façons, la première plongée de ce matin, partant dans 15 minutes, est complète, tout comme celle d'après. Ce sera donc cet après-midi si nous le souhaitons. Nous sommes ok, même si nous ne sommes pas certains de pouvoir obtenir notre certification avant dimanche, jour de notre avion. Nous décidons en fait d'aller voir si d'autres clubs existent dans le coin, au cas où ce soit plus facile ailleurs, ou moins contraignant en terme de disponibilités, voire moins cher. Nous laissons donc Henri se préparer, et allons prendre notre petit-déjeuner en discutant de tout cela, ainsi qu'en appréciant le décor, qui est bien meilleur qu'attendu. Nous pensions être dans une guesthouse un peu familiale, nous sommes en fait dans un hôtel respectable à la plage idéalement située sur l'île et remplissant parfaitement le cahier des charges.


A la réception, après être repassés dans notre chambre, nous apprenons que des vélos sont à disposition gratuitement pour une heure. C'est parti, nous partons sur la gauche direction l'Intercontinental, pour voir le club de plongée Top Dive indiqué dans le Lonely Planet. Le complexe hôtelier est bien sûr agréable et joli, mais pas hallucinant. En revanche, les bungalows disposés sur le versant de la montagne (et assez éloignés de l'hôtel semble-t-il) donnent une belle touche au panorama derrière nous. Après avoir garé nos vélos vétustes (il faut rétropédaler pour freiner), cela nous fait bizarre de voir toutes ces valises à la réception, de voir passer pas mal de monde, après être allés à Huahine et été dans un environnement plus paisible. Nous n'envions du coup pas les clients des lieux, d'autant que le personnel est souriant mais commercial. Bref, un autre monde. En revanche, en faisant le tour de l'hôtel, les bungalows sur pilotis font leur effet, tout comme l'un des restaurants, un peu en hauteur au dessus de la piscine. Le bleu du lagon commence à se découvrir. Il fait beau, et chaud. Ici, dans les îles, vous êtes en maillot de bain, tee-shirt ou chemise, paréo et tongues toute la journée, quoique vous fassiez (plages, courses, visites, balades... absolument tout). Nous trouvons le club de plongée, situé dans l'hôtel, dont les tarifs sont bien plus élevés. Cependant, ils ont de la place, ne sont pas fermés vendredi, et sont mêmes prêts à commencer ce matin. Nous les laissons en leur disant que nous réfléchissons, et allons faire quelques photos du complexe, comme par exemple au bout du ponton, permettant d'avoir une belle vue sur les bungalows sur pilotis, à côté des jetskis parqués en ligne, ou sur la piscine. Il n'y a pas beaucoup de monde. La plage est sympa, plus grande qu'aux Tipaniers, bien aménagée. Des paréos sont étendus, et nous apprenons que c'est le jour de "l'atelier paréos", pour apprendre comment en fabriquer, via la technique traditionnelle d'empreinte de motifs grâce au soleil, puisque le temps le permet ce matin (une sorte de grand tampon imprime une marque sur le tissu, coloré, en le posant simplement dessus et en le laissant comme cela au soleil, pendant une bonne demi-heure). Très intéressant, nous ne savions pas que cela se fabriquait comme cela. Nous faisons un tour, puis revenons dans le hall d'entrée, et quittons les lieux, car l'heure tourne. Face à l'hôtel, de l'autre côté de la petite route mal entretenue, nous passons rapidement voir l'homme qui propose des tours en 4x4 ou la location de jetski, dans sa petite baraque un peu minable, histoire de comparer les prix. Puis nous retournons aux Tipaniers, en faisant un arrêt au petit magasin sur la route pour acheter des chaussures de protection pour les pieds, afin de ne pas se faire mal ou se couper contre le corail lors de nos baignades.

 

Nous rendons les vélos une heure et quelques après les avoir pris, soit vers 10h30. Nous allons à la plage, en passant par notre chambre, et prenons une pirogue (à deux coques, dans le même style que celle utilisée pour le tour du lagon à Huahine) libre pour aller faire un tour des environs, dans l'eau maintenant turquoise-clair. D'autant que c'est l'heure ou un bateau vient observer les raies et les requins pointe noire pas très loin de la passe, à 500m environ. Nous souhaiterions emprunter deux masques pour 1h, plutôt que d'en louer pour la demi-journée, mais c'est refusé, même en demandant de payer au pro rata, et malgré la dizaine d'entre eux posés dans un seau qui ne serviront probablement pas d'ici à notre retour. Dommage, et pas très serviable. Nous raconterons dans quelques jours ce détail à Teiki, l'ami polynésien de Claude-Marie, qui ne sera pas étonné et regrettera que les choses se passent comme cela à Moorea. Il nous apprendra même qu'un bus était disponible hier pas très loin de l'aéroport, que nous aurions pu prendre, et que les gens de l'aéroport n'indiquent en général pas, pour faire marcher les taxis. Bref, nous nous installons donc tous les deux, et ramons vers l'endroit. L'eau est transparente, le corail gris parfaitement visible, à fleur d'eau, par blocs. Il fait chaud. Ramer et progresser dans ce joli bleu au dessus des poissons, pas forcément très nombreux cela dit, et laisser la plage derrière nous, en prenant la distance qui va bien pour apercevoir la bande de cocotiers et le motu d'à côté, est un moment privilégié que nous savourons, en pensant, il faut l'avouer, à nos fidèles lecteurs et vous tous. Nous avons de la chance, et il s'agit d'en profiter. Nous pagayons, mais avons un peu de mal à avancer droit, à cause du vent, d'un faible courant, et de notre technique peu habile. Nous arrivons quand même à rejoindre ce groupe de touristes, et nous mettons à l'eau malencontreusement, en chavirant alors que nous nous penchons tous les deux pour observer deux grandes raies pastenagues passer tranquillement juste sous la coque, en compagnie de pointes noires. A partir de là, c'est un festival où vous avez de l'eau bleu/verte jusqu'à la taille, le reste du corps au soleil, et cherchez les raies, d'environ un mètre d'envergure, et les requins autour de vous. Les raies sont moins craintives que les pointes noires, et passent vraiment vous frôler, souvent à plusieurs. C'est impressionnant, et assez magique. Des touristes autour nous prêtent leur masque, nous permettant de nager la tête sous l'eau et d'avoir une vue encore plus nette. C'est simple, il y en a partout. Certaines personnes pas très loin les attirent même directement, sans les nourrir cependant. Ils ont alors la raie presque sur eux, ondulant au niveau de leur taille. Assez fou, mais pas terrible question écosystème non plus, car en fait certains leur donnent un bout de poisson. Car s'il y en a autant (requins ou raies), c'est qu'ils sont habitués à être attirés. Moment unique en tous cas dans notre vie. Dans l'eau, et à une centaine de mètre du bord, la vue sur Moorea est belle, et permet de bien apercevoir les montagnes abruptes couleur émeraude, couvertes de cocotiers et de vert, se transformer en un bleu indigo au niveau de la mer. On se demande si nous ne sommes pas les personnes les plus chanceuses au monde d'être là, en ce moment. La réponse est simple : si, probablement !  

 

Nous restons là un petit moment, ne se lassant pas d'avoir ces animaux autour de nous, à les regarder passer tranquillement, ou changer de direction si nous nous dirigeons trop vite vers eux. Nous cherchons aussi les lunettes de Fred, qui sont tombées lorsque la pirogue a chaviré, sans qu'il s'en soit rendu compte, excité par ce qui se passait autour. Peine perdue au milieu du lagon, bien que l'eau soit vraiment particulièrement transparente, et que la zone où nous étions se reconnaisse par l'absence de corail autour. Pas grave, c'était une paire achetée au Cambodge, même si leur valeur sentimentale comptait un peu. Sur le chemin du retour, nous avons un peu de mal, et n'arrivons pas à nous coordonner. Il est 12h quand nous arrivons et nous posons au petit restaurant de plage de l'hôtel, pas mal du tout. Nous apercevons Greg et Céline, qui plongeaient ce matin, et nous racontent. Nous discutons aussi tous les deux, et concluons que passer notre Padi via le club de l'Intercontinental n'est pas pratique, car ce n'est pas tout près à pieds, et cher. Nous irons donc avec Henri, et verrons bien si nous devrons finaliser tout ça à Bora. Il fait très beau.

 

A 13h30, nous traversons les quelques dizaines de mètres qui nous séparent du club, et commençons notre première leçon. Nous écoutons les instructions d'Henry, et apprenons à installer l'équipement sur la bouteille, les consignes de sécurité, les vérifications, et, comme on dit, le pourquoi du comment. Tout est clair. Le temps de mettre tout cela en pratique, une bonne demi-heure est déjà passée. Direction ensuite le bateau, pour effectuer l'une des deux plongées obligatoires en milieu fermé, c'est-à-dire en piscine. Sauf qu'ici, la piscine, c'est le lagon. On aime. 15 minutes de bateau plus tard, après être passé à côté des bungalows de l'Intercontinental, ancre jetée, nous nous mettons à l'eau, tout les deux par bascule arrière. Audrey n'est pas rassurée du tout et a du mal à laisser le poids de la bouteille l’entraîner en arrière, même si elle se rendra compte une fois à l'eau qu'elle n'a pas eu le temps de prendre vraiment de la vitesse. C'est le moment de mettre en pratique les choses vues à terre, et notamment la procédure pour obtenir une flottabilité nulle, c'est-à-dire être en apesanteur dans l'eau. Pas si facile, à cause du temps que mettent les choses pour produite leur effet. Si vous gonflez un peu votre gilet, il ne se passe rien pendant deux ou trois secondes, puis vous montez un peu. Idem si vous le dégonflez, ou quand vous inspirez ou expirez (toujours un peu plus lentement et profondément qu'à l'air libre). Cela est perturbant, habitués que nous sommes aux réactions instantanées de la vie sur terre. D'autant que si vous descendez un peu trop, vous palmez pour rattraper, ce qui vous fait consommer de l'air, vous fait trop remonter etc... bref, il faut être calme et agir par petites doses, en laissant aux choses le temps de faire leur effet. Au final, vous flottez dans l'eau, dans une bande d'un mètre de large, en fonction que vous ayez de l'air dans les poumons (vous faisant monter légèrement) ou non (vous faisant perdre de l'altitude). Pas question d'aller voir des poissons tout de suite néanmoins. Il faut d'abord montrer à Henry que nous avons compris ce qu'il nous a expliqué, comme par exemple enlever l'eau qui rentre dans le masque lorsque vous êtes sous l'eau (en soufflant fort en continu par le nez). Sous l'eau, nous communiquons par gestes. Quelques-uns suffisent, toujours les mêmes. Nous sommes à 4m de profondeur. A chaque fois, Henry nous montre et décompose les étapes, puis nous demande de les exécuter. Il faut avoir en tête que les gestes sont lents, et qu'en dehors des bulles que vous libérez, vous n'entendez en gros que votre respiration dans le détendeur, appelé "second étage". Un monde particulier. Nous continuons ce genre d'exercices, puis partons nous promener, en le suivant, quelques mètres derrière. Nous descendons à 10m. Cela fait bizarre, mais est très sympa, de regarder vers le haut et de voir la surface de l'eau. Au fond, le corail n'est pas très coloré. en tous cas, ce n'est pas un arc-en-ciel. Des poissons sont curieux, mesurant 30cm, semblables à un ou deux de Némo, et s'approchent pas très loin. Certains sont noirs et bleus, ou ont des formes inattendues. Autour de nous, c'est le bleu, et le sol, que nous voyons descendre et se perdre en pente douce. Nous sommes au fond, sans dévier d'une ligne imaginaire pour éviter d'aller plus bas, à un mètre du sol corallien. Henry nous appelle alors, et nous demande de répéter les exercices de vidage de masque préalablement vus, en remplissant notre masque d'eau. Ca paraît difficile et flippant, mais tout se passe bien quand vous avez compris la technique. Puis nous reprenons notre balade, les bras refermés en se tenant les coudes, le corps en position horizontale, comme lui, pour éviter de dépenser trop d'énergie, donc trop d'oxygène. C'est alors que nous voyons deux requins pointe noire, d'un mètre de long, nager sur le fond, un peu plus loin. Nous les retrouverons, eux ou d'autres, à la fin, cette fois-ci se promenant bien au dessus du fond. Vers la fin, nous apercevons deux raies léopards, tachetées, battre gracieusement des ailes dans l'eau (leur forme est différente des raies pastenagues). Impossible de s'approcher, elles s'en vont en essayant. Superbe, avec quelques rayons du soleil à travers l'eau. Nous remontons quelques instants plus tard à la surface. Pas facile d'ailleurs de remonter dans le bateau, entre les palmes et le poids du matériel sur le dos. Nous procédons au vidage du gilet, fermons la bouteille et vérifions que tout est OK. Puis nous mettons le cap vers le club, en débriefant tous les trois. Tout s'est bien passé, mais Audrey a consommé trop d'air, à cause de la position ouverte de ses jambes, et de l'utilisation dans l'eau de ses bras, qui sont une des principales causes de consommation d'oxygène. Tout dans l'eau nécessite plus d'énergie, à cause de la résistance. Fred a eu du mal à bien ajuster sa flottabilité. Pas évident, mais tout s'est globalement bien passé, notamment les exercices. Et nous avons eu la chance de voir "des léopards". Dire que tout cela se fait normalement en piscine ! Nous sommes restés 53 minutes en tout sous l'eau, exercices inclus. Nous avons consommé presque les trois quarts de notre oxygène. L'eau n'a jamais été froide, même à -10m.


De retour au club, nous rinçons le matériel, aidons Henry à le ranger, et avons notre premier tampon sur notre nouveau carnet de plongée, dont la couverture "Tahiti" nous plait beaucoup. Il nous suivra désormais à chaque plongée, pour indiquer la profondeur max atteinte, la durée sous l'eau, les commentaires (exercices, objectifs ou poissons rencontrés), et valider chaque descente par un tampon. Obtenir le niveau 1 du Padi nous permettra de plonger en bouteille pour suivre un "dive master" (niveau 3), une sorte de guide nous promenant sous l'eau. Le bon suivi des procédures avant la plongée, la vérification du matériel etc... ne sera pas de sa responsabilité. L'idée est d'être autonome en compagnie d'un guide sous-marin. Passer le PADI inclus également - nous l'apprendrons dans quelques jours - de la navigation sous-marine (pour savoir comment retrouver le bateau et suivre un plan de route sous l'eau sans compas). Tampon et signature apposée, nous partons, et convenons de replonger demain pour la deuxième sortie en milieu fermé. En partant, il nous donne le manuel du PADI, gros de 280 pages, reprenant tout ce qu'il faut savoir pour l'obtenir. Il va falloir le lire, mais ce n'est qu'une reprise de ce que nous verrons ensemble, avec plus de détails et d'infos. Un test QCM de 50 questions est obligatoire à l'issue de la formation, et 75% de bonnes réponses sont nécessaires. Il est 16h00. Retour dans la chambre, en prenant notre temps sur le chemin, et en commençant à ouvrir le bouquin pour jeter quelques coups d'oeil.

 

Ce soir, Audrey souhaite aller voir un spectacle polynésien. C'est en effet le seul soir possible, et celui de Moorea semble être le plus intéressant de ceux proposés sur les différentes îles, car un peu moins touristique, ou plutôt un peu plus authentique. Fred n'a pas trop envie d'y aller, et préfère rester à l'hôtel. En fin d'après-midi, nous rejoignons le bar de la plage, et rencontrons Michaël et Rose-Marie, qui nous propose de nous accompagner, puisqu'ils y vont eux-aussi. Ils hésitent à prendre la formule avec dîner inclus, mais convenons finalement d'aller manger ensemble quelque part. Greg, qui est resté aux Tipaniers, plutôt que de rejoindre son hôtel, depuis sa plongée de ce matin, et Céline, se joignent à nous. Michaël est sympa, et nous emmène tous en voiture au Coco d'Ile, un restaurant à dix minutes de là. L'endroit est un peu vétuste, mais la bouffe est bonne, et vous mangez les pieds dans la sable (mais pas sur la plage ou face à la mer). Nous passons un agréable moment. Tout le monde s'entend bien, et nous aimons bien Michaël et Rose-Marie. Question de feeling. Eux viennent depuis 10 ans à Moorea, car elle est tombée amoureuse de l'île. Il est presque 20h quand nous terminons  le repas. Michaël propose de ramener Fred et Céline (elle ne souhaite pas non plus aller au spectacle), et Greg rentre à son hôtel. Audrey va donc seule en leur compagnie voir le spectacle. Aux Tipaniers, Fred s'installe sur la terrasse de Bob, l'autre américain rencontré hier, avec Céline, qui partage sa chambre. Lui est très différent de son compatriote US, mais intéressant, notamment lorsqu'il parle des pays dans lesquels il a passé plusieurs années, comme le Japon ou la Russie. Il écrit d'ailleurs un livre sur certaines îles de l'archipel nippon. Depuis ses années en Russie, il ne peut plus se passer d'un ou deux verres de Vodka. C'est donc bouteille sur la table que nous passons deux bonnes heures à parler voyage, culture, ou langues. Chose intéressante, il insiste en disant que le français est une des plus belles langues au monde. Ce n'est pas la première fois que nous entendons cela. Audrey revient vers 22h45, enchantée. Le spectacle avait lieu au "Tiki Village", un village typique reconstitué où, en journée, sont présentés les différents arts polynésiens. Lorsqu'elle arrive, cela est terminé, et nous (Rose-Marie, Audrey et Michael) sommes dirigés vers le restaurant afin d'assister à une démonstration de paréos, en musique (des musiciens live sont installés dans le fond de la salle). Après la démonstration féminine, place à la masculine, qui offre beaucoup moins de possibilités néanmoins. Puis nous nous installons dans le théâtre, des gradins en demi-cercle autour d'une scène de sable blanc, couverte d'un toit en pandanus (un arbre local) soutenant les projecteurs, et avec, dans le fond, l'océan dont on entend le bruit des vagues. Le spectacle commence par un chant polynésien entamé par une jeune chanteuse, puis au fur et à mesure, toute la troupe la rejoint. Très joli. Une bonne entrée en matière. Le spectacle durera une heure vingt environ, sera très professionnel, avec une mise en scène et des costumes soignés. Bien sûr, il y aura le moment "participation du public" (tourisme oblige), et Audrey se retrouve donc sur scène comme bien d'autres, à essayer de suivre les mouvements polynésiens. Pas évident mais sympa, en fait, toutes ces ondulations du bassin, les jambes pliés. Nous découvrons plusieurs danses typiques dont la danse du feu, la cérémonie du mariage, la danse des "cheveux" (elles les font bouger en rythmes et de manières chorégraphiées), et bien d'autres encore. Tout cela avec un orchestre de 4 musiciens, 2 chanteuses (une soprane et une alto), et 24 danseurs qui chantent également. La soirée fut très agréable, certes touristique, mais ce fut un spectacle fait par des professionnels qui ne se moquent pas de leurs clients en terme de qualité. 

 

Nous éteignons la lumière vers minuit, en compagnie du petit gecko vert qui n'a toujours pas quitté notre chambre.

 

"Nanaa" (au revoir, bonsoir).

 

 

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Commentaires: 5
  • #1

    rosa la plume (mardi, 11 juin 2013 08:46)

    pas facile de diriger la pirogue !!!!! pourtant Audrey avait déjà fait ses premières armes avec Plouf.

  • #2

    La Plume de Rosa (mardi, 11 juin 2013 13:51)

    lire

  • #3

    François P. (mercredi, 12 juin 2013 15:44)

    Lunettes perdues... Ca va encore, pour l'instant je trouve qu'il n'y a pas eu trop de casse/perte.

  • #4

    Lolo (mercredi, 12 juin 2013 18:27)

    Comment ça "Audrey se retrouve donc sur scène comme bien d'autres, à essayer de suivre les mouvements polynésiens", je me souviens l'avoir vu sur une plage danser en costume tahitien, ses ondulations du bassins même jambes pliées étaient en rythme.... ou alors elle nous aurait trompé!!!!!

  • #5

    Marie (jeudi, 13 juin 2013 15:42)

    Tiens, le fameux maillot jaune est de sortie !!