Le 29 mai 1953, Sir Edmund Hillary, un néo-zélandais, a réussi quelque chose que personne d'autre n'avait réalisé avant lui. Pas même Herzog, pourtant premier homme à avoir franchi les 8 000m d'altitude (au prix de plusieurs doigts perdus car gelés) : parvenir au sommet de l'Everest. Cela fait 60 ans aujourd'hui. Un beau symbole pour nous, qui visitons le musée pile aujourd'hui, après avoir vu de nos yeux ce sommet mythique il y a 6 mois. Du coup, le passage dans la salle consacrée à cet évènenement a pris une tournure un peu différente, notamment en voyant une maquette de l'Everest et des sommets voisins, comme le Lhotse, sachant que nous étions là-bas il n'y a pas si longtemps. Cela nous a fait drôle de regarder tout cela après avoir été sur les lieux, sans être rentré chez soi entre temps, sans qu'il n'y ait eu de temps mort... sans pouvoir encore véritablement mettre ce moment au passé, puisque partie intégrante d'un voyage qui a encore beaucoup à dire, et par lequel tout a commencé. Nous nous sentons donc un peu plus concernés que d'habitude. D'autant que cette sensation est accentuée quand nous voyons sur le mur l'impact qu'a eu le monsieur sur le Népal. Sa victoire, il la doit en partie aux sherpas qui l'ont accompagné. Et cette conquête a apporté beaucoup de prestige aux néo-zélandais d'une part (c'est sûrement le néo-zélandais dont le pays est le plus fier, avant Peter Jackson), et au Népal. Car un tel homme en a inspiré bien d'autres, a ouvert des frontières, et a donné un élan fantastique à l'alpinisme et au trekking. En homme de valeur, il a ensuite donné beaucoup de temps et d'argent au Népal. Nous comprenons clairement pourquoi, en ayant à notre petit niveau ressenti la proximité qui se développe avec votre guide, l'amitié, et les liens que tissent toute montée en altitude un peu sérieuse. Alors nous sommes bien placés pour comprendre ce qui a pu se passer entre lui, le pays, et ses habitants, en montant sur le toit du monde. Il a ainsi fondé plusieurs hôpitaux et écoles dans l'Himalaya, et plus précisément dans la vallée du Khumbu, celle où nous sommes allés en novembre. Celle que prennent tous les trekkeurs allant dans la région de l'Everest, que ce soit pour rejoindre le camp de base ou monter le Gokyo-Ri, comme nous. Et nous resssentons quelque chose de particulier lorsque nous regardons de plus près les photos exposées, et voyons celles d'une école perdue à 3000m dans un village népalais, à Khumbe. En fait celle que nous avons nous-même visitée, avons prise en photos, et dans laquelle nous avions effectivement croisé une statue de Sir Edmund Hillary, et où nous avions eu un beau moment en entrant dans une classe en rigolant avec les enfants présents. Une photo de ces derniers doit même se trouver sur le site. La boucle est donc en quelque sorte bouclée, après avoir été là-bas, vu et compris l'importance et l'influence de cet homme sur la vie locale, s'arrêtant dans un endroit dans lequel il s'est investi, et en étant 6 mois après dans son pays d'origine, à Auckland, et par hasard le jour de l'anniversaire de cet exploit, à regarder une exhibition spéciale en son honneur et à retrouver des lieux familiers.
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La Plume de Rosa (jeudi, 30 mai 2013 12:53)
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