Bon, comme d'autres fois, les services météo du coin ont tout faux. Ce matin, le temps n'a rien à voir avec ce qui était prévu. Pas de pluie du tout, et même un peu de ciel bleu. Nous, nous pensions qu'il ferait moche, on a donc dormi un peu plus longtemps que d'habitude, et il est trop tard pour imaginer pouvoir partir en bateau avec le Diving Center d'hier, qui n'avait de toutes façons pas prévu de sortir du port d'après leurs dires. Et finalement, peut-être que la mer est mauvaise, malgré les apparences. Du coup, cela nous offre aussi une opportunité, plutôt que de rester dans le camping-car à attendre le jour d'après, comme nous l'avions un peu en tête : aller à la boutique de surf, et voir si l'on peut louer des planches. 10h20, nous mettons ce plan à éxécution. Après avoir discuté avec Simon, le type qui tient la boutique (avec ses parents), nous apprenons qu'une plage de sable surfable pour les débutants comme nous existe, à 10km. Nous nous renseignons sur le "swell", afin d'être sûr qu'il y a quand même un peu de vagues, sur la sécurité du lieu (dans l'eau et hors de l'eau), l'heure de la marée basse, et sur le prix des combis et des planches à louer. Mais avant de passer à la caisse, et de se décider, nous parcourons les 10km, pour trouver Sandy Bay, quelques surfeurs dans l'eau, et voir si cela vaut le coup. Le temps n'est pas terrible, il y a un peu plus de nuages que tout-à-l'heure, mais tout va bien, la mer n'est pas agitée, les vagues sont correctes, pas trop grosses, et nous avons le temps, car l'objectif est d'être demain soir à Auckland, à 190km. Les feux sont donc au vert, les conditions correctes. Tout est ok, même si le soleil pourrait être plus présent, ou les vagues un peu plus belles, pour retourner voir Simon et prendre deux combis et deux planches. Sandy Bay est une plage réputée pour les surfeurs en NZ. Il y a même des compétitions ici pendant l'été. En roulant, nous voyons d'autres plages le long de la route, ou en tournant un peu sur la droite, comme à Matapouri.
11h30, nous avons nos planches, des grandes de 9 pieds (on débute, il nous faut quelque chose de stable pour nous entraîner à nous mettre debout dans la "whitewater", c'est-à-dire une fois que la
vague a déjà cassée, avec la force qu'il lui reste). La combi d'Audrey n'est pas disponible au magasin. Nous faisons donc un bout de route en suivant la voiture de Simon pour aller chez lui en
trouver une. Nous découvrons du coup là-bas l'atelier dans lequel il prépare les planches, et discutons un peu de tout cela avec lui, comme de son projet de planches de skateboard améliorées,
pour retrouver les sensations du surf sur le bitume. Audrey, motivée, a envie de reprendre un cours (ou d'avoir peut-être un prof de surf particulier, Fred sera toujours perplexe...elle vous
dira, les filles, s'il était bien ou pas), et nous en réservons un pour 14h30. Nous retournons à Sandy Bay, planches à l'arrière, enfilons nos combis, et nous mettons à l'eau, froide au début,
mais finalement sans avoir de problème grâce aux combis "3.2" (3 mm d'épaisseur sur le corps, 2 mm au niveau des bras). Nous répétons la procédure que nous avons apprise à Manly, persévérons, et
nous entrainons pendant 2 bonnes heures. Nous essayons de nous observer pour corriger les défauts de l'autre. Pas facile de contrer des tendances naturelles (à poser son genou sur la planche par
exemple, alors qu'il faut mettre directement les pieds). Cela dit, nous avons progressé par rapport à notre première fois. C'est encourageant, et l'envie est là. On se fait mal une ou deux fois,
à cause du fond peu profond (nous avons toujours pieds, de l'eau jusqu'à la taille, ou un peu plus pour Fred), ou en heurtant la planche une fois tombés, mais rien de grave.
Nous sortons de l'eau vers 14h15, commençant à ne plus bien sentir certaines parties de nos pieds à cause du froid (tout va bien pourtant), sans véritablement savoir quelle heure il est. Nous
avons laissé nos affaires dans le sac à dos posé sur la plage. Nous mangeons quelques chips, et Simon arrive. Même si Audrey ne se souvient alors plus de son prénom (il ne devait pas être si bien
que ça se dit Fred du coup...), nous retournons à l'eau tous ensemble, après lui avoir expliqué et montré ce que nous avions appris en Australie. Dans l'eau, il nous corrige et nous donne
quelques tuyaux, mais discute aussi avec quelques potes du coin, et s'occupe moyennement de nous. Nous sommes un peu déçus, et finalement, le cours n'a pas servi à grand chose. Nous sortons de
l'eau vers 16h, un peu fatigués, et retournons dans le camping-car pour prendre chacun une bonne douche chaude. On apprécie clairement d'avoir un camping-car, car honnêtement, pouvoir se mettre
dans la douche chaude - même si le jet est faible - est sans prix. Simon est parti surfer, et il a bien raison. Les vagues font depuis le début de la journée un bon mètre et demi. Quelques
surfeurs ont un très bon niveau. C'est toujours aussi agréable d'être dans l'eau, pas loin, et de les observer, comme de voir les vagues arriver, se casser, et faire partie de la dynamique
générale. Nous laissons les planches et les combis à Simon, une fois qu'il ne fait plus très jour, et repartons. Il est 17h.
Cassés par les efforts et le travail de muscles que nous n'utilisons pas d'habitude, il est clair que nous n'allons pas rouler de nuit et avancer beaucoup. Une chose en tête, se poser rapidement
et "chiller" (se détendre sans faire grand chose). Nous poussons quand même jusqu'à Whangarei, à 30km, pour nous poser dans un campground où nous pouvons nous connecter à Internet (5NZD les 24h).
Audrey va se laver les cheveux dans les douches du camping, et se fait voler ses chaussettes, sans savoir pourquoi. Il nous reste peu de temps en NZ, et souhaitons avoir tout à jour avant le
départ pour la Polynésie. Audrey sent les courbatures arriver, mais nous éteignons finalement assez tard, vers 1h30, après avoir passé un peu de temps avec nos parents sur Skype, fêtes des mères
oblige.
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La plume de rosa (jeudi, 30 mai 2013 12:50)
non