On continue sur la lancée, il fait beau, comme annoncé depuis quelques jours, il devrait y avoir un peu de vagues, et ça devrait se poursuivre dans les jours qui viennent. Fred a prévu de revenir à Manly, qui lui a beaucoup plu hier, et de tenter sa chance pour louer une planche, alors qu'Audrey a un rendez-vous dans le quartier de Paddington avec Flore et une amie danseuse, qui pourrait peut-être l'aider ou la conseiller si elle cherchait du travail ici. Elle le rejoindra donc dans l'après-midi.
En ouvrant les yeux, Fred est ultra motivé en sentant les rayons de soleil sur son visage lorsqu'il pousse légèrement le rideau derrière lui. La grosse patate, comme on dit. La journée
s'annonce parfaite. Il part vers 9h35, après avoir vérifié que les prévisions pour les vagues n'étaient pas une fausse alerte. Clairement, il faut y aller tôt, pour profiter de la journée,
et surtout sentir cette atmosphère de début de journée toujours très agréable selon lui. Il part tout seul prendre le métro, et surtout le ferry, qu'il loupe de peu. Ce n'est pas très
grave, la vue depuis le quai sur l'opéra et la promenade est très jolie sous le ciel bleu, avec l'eau rendue brillante par le soleil se reflétant dessus. Le genre de choses qui vous oblige à
plisser les yeux ou mettre vos lunettes. Il aime en tous cas se retrouver tout seul à aller là-bas, prendre un board et se consacrer aux vagues, sans personne. Depuis le départ de
France, rares ont été les occasions pour chacun de nous de se retrouver, d'être en solitaire pendant quelques heures, pour profiter de quelque chose et se faire plaisir personnellement (mais
pas égoïstement). Cela n'a dû arriver que deux ou trois fois sur 5 mois et demi, donc seulement une grosse dizaines d'heures en cumulé. Sinon, nous avons toujours été tous les deux en
permanence. Ce moment qui lui est donné est donc pris avec plaisir. Et ce sera sympa tout-à-l'heure de voir la miss arriver, lui raconter son déjeuner, et venir dans l'eau pagayer ensemble.
L'humeur est donc à l'image du temps. Le trajet en bateau est aussi agréable qu'hier, et a toute sa place dans la journée, même s'il est pressé d'aller à l'eau. Arrivé à Manly, il
rejoint la plage, et est surpris quand il voit beaucoup de gens amassés, entend un homme parler au micro et commenter il ne sait quoi, et découvre l'infrastructure mise en place pour "Surf
against Suicide". Ca a l'air d'être un truc important. Mince, avec tout ça, c'est le coup à ne pas pouvoir aller se baigner car la plage est réservée. En fait non, ouf, seulement la
partie face à l'escalier principal est interdite d'accès. Se déroule en effet un évènement de "Charity", ou "Fundraising", consistant à récolter des fonds pour une associtation dont les
parrains sont des surfeurs semi-pro ou pro. Et devinez qui est là aujourd'hui ? M. Kelly Slater, 11 fois champion du monde de surf. Pour ceux qui ne le connaisse pas, c'est globalement
le plus grand surfeur qui existe. Une sorte de Michael Jordan du surf quoi. Il est en train de parler au micro quand Fred comprend ce qu'il se passe. Et il devrait faire une démonstration un
peu plus tard. Du coup, plutôt que d'aller louer un body maintenant, il préfère poser sa serviette, et aller regarder un peu tout ça, se mêler à la foule, absorber l'ambiance, et flaner
dans cette atmosphère très australienne. Les lifeguards sont là, de la musique est diffusée, et des surfeurs pro vont à l'eau prendre les vagues, qui ne sont malheureusement pas très
grosses. A un moment, une maquette télécommandée de cinquante centimètres de haut représentant un surfeur sur sa planche passe tout près, longe les ondulations de l'eau à quelques
mètres, et fait des sauts impossibles. Tout le monde se marre, une fois passé le moment d'étonnement et de curiosité. Applaudissements. Fred décide de remonter toute la plage, pour aller
jusqu'au bout, et marcher un peu au bord de l'eau. Tiens, une école de surf, nous pourrions peut-être prendre un cours avec Audrey. Il décide de revenir vers sa serviette en courant. Ca
fait tellement longtemps qu'il n'a pas fait de footing. Kelly Slater prend sa planche vers midi, court dans la petite allée agencée sur le sable menant à l'eau, et se jette sur sa planche
pour passer le "break" (l'endroit où les vagues cassent). Pas trop difficile vu la gentille taille de ces dernières aujourd'hui. Un homme est dans l'eau avec une caméra protégée, et des
photographes, aux objectifs immenses, ajustent leur trépied pour prendre le bon shoot. Kelly prend quelques vagues, et tente de faire le show malgré le faible potentiel de l'eau pour
quelqu'un de ce niveau. Il parvient quand même à tourner à 180° sur la crête d'une vague, sous les applaudissements de tous. Il rentre après 20 minutes, et passe juste devant Fred.
Après tout cela, Fred loue un body board et une combi, qu'il devra rendre malheureusement à 16h30, heure de fermeture de la tente servant de boutique posée sur le sable. Pas grave, cela
laisse quand même quelques heures. Il part donc à l'eau s'amuser, à attendre une vague un peu plus grosse, à regarder les surfeurs et les imiter en pagayant vers le large quand une un peu
plus imposante se prépare. De manière surprenante, il voit Audrey arriver, dans son nouveau maillot de bain jaune, à 13h15. En fait, son rendez-vous a été annulé. Elle est donc partie
vers 11h50, après que des photos aient fini de charger sur le site. Nous allons tous les deux déjeuner quelque part sur la rue piétonne. Ensuite, Audrey loue aussi une planche, et nous
restons tous les deux dans l'eau jusqu'à 16h15, puis rendons le matériel. Nous reprenons le ferry de 17h15, retournons à la guesthouse, et fixons rendez-vous avec Clarisse pour 20h à
Bondi Junction (eux habitent bien plus loin, il faut donc une location pratique pour tous). Nous sommes à l'heure, mais sommes très surpris là-bas par l'ambiance inexistante et les rues
presque désertes. Mince, nous qui pensions être là où les choses se passent, surtout que nous sommes samedi soir. C'est raté. Lorsqu'ils arrivent, nous faisons le point, tournons dans
différentes rues pour trouver quelque chose d'engageant, et nous rabattons sur un bar, plutôt sympa, mais où ils ne servent finalement que des pizzas. Tant pis, nous sommes installés depuis
une demi-heure, et n'avons pas envie de bouger, ni d'aller autre part en ville. Surtout qu'à 21h, certains restaurants ne servent plus à dîner. Eh oui, les australiens mangent tôt. Nous
passons finalement une bonne soirée, et rentrons en métro vers minuit, juste après avoir loupé à 1 minute près celui d'avant. Pas grave, nous n'avons que deux stations. No worries !
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La plume de rosa (mercredi, 17 avril 2013 14:30)
Et il est où le joli maillot jaune avec la belle naïade qui est censée le porter?
Marie (mercredi, 17 avril 2013 21:52)
Oui, moi aussi j'aimerai bien le voir ce fameux maillot jaune !!