J7 - A nous le Marina Bay Sands Hotel

Jeudi matin. Le grand jour est arrivé. Celui auquel on pense depuis la fin de l'été, et qui marque pour nous  une étape dans notre voyage. Nous nous disions avant "quand on sera au Marina Sands..." ou au Népal "Allez, dans trois mois, on sera au Marina"... et ca y est, ce moment, normalement l'un des plus luxueux de notre voyage, arrive. Nous ne traînons donc pas très longtemps dans notre chambre ce matin. Nous bouclons nos sacs, montons à la piscine enregistrer quelques images de l'endroit, puis allons chercher un grand "trolley" à la réception pour poser nos sacs bien lourds dessus afin de ne pas avoir à les descendre manuellement. Juste avant, Audrey appelle la professeur de l'Opéra de Paris, dont le contact de Fred d'hier nous a donné le téléphone, et réussit à l'avoir après une tentative infructueuse. Conversation d'une dizaine de minutes, et rendez-vous pris pour le soir même, à 18h au City Hall. Echange entre elles dans la même veine que les autres, désarmant de simplicité, de rapidité, et de facilité. Audrey n'en revient pas, tellement le courant est bien passé, après une simple conversation téléphonique.


Nous commandons un taxi, effectuons le check-out, puis montons dans la voiture vers 11h30. Nous regardons la ville défiler devant nous, excités et heureux de pouvoir passer deux nuits dans un des hôtels les plus en vue de la planète, avec en plus une chambre haut de gamme avec vue du "bon" côté (celle au nord, donnant sur la ville, pas sur la baie) ; et d'un autre côté, nous nous disons que nous n'allons peut-être plus nous balader dans les rues de la ville, à jouir des activités et services de l'hôtel. Cela ne dure qu'un instant. Cet hôtel, ouvert en juin 2010, que nous avons regardé plusieurs fois de loin, et qui attire beaucoup de touristes - il faut dire que sa forme de bateau en fait un monument architectural, construit sur une digue rajoutée sur la mer, assez impressionant de l'extérieur - eh bien nous allons en faire partie, et vivre tout cela de l'intérieur. 2600 chambres sont réparties sur 3 tours hautes de 55 étages, surmontées d'une terrasse d'un hectare possédant la plus longue piscine en altitude au monde, avec débordement horizontal de 146m. Le casino, au sous-sol, comporte 1000 tables de jeu, et 1400 machines à sous. En face, juste à côté du Shopping Center, le musée est reconnaissable à sa forme de lotus. Nous entrons par la tour 1, et procédons au réglement de quelques formulaires administratifs. Nous aurons la chambre à 15h, soit dans 2 heures et demi. Nous obtenons un pass nous permettant d'accéder en attendant à la piscine au 57ième étage - réservée aux clients - et aux restaurants de chaque côté de celle-ci. Le service est au top. A partir du moment où votre numéro de réservation est donné, tout le monde vous appelle désormais par votre nom. Le hall, immense, avec un plafond haut d'une cinquantaine de mètres permettant de bien voir les tours partir vers le haut, est animé par un bar assez classe où jouent des musiciens chinois, et dans lequel est constament diffusé un parfum d'ambiance. Nous aimerions avoir la chambre tout de suite, mais nous devons bien sûr attendre. A peine sortis du taxi, un maître d'hôtel s'est occupé de nos sacs, qui seront directement déposés dans la Grand Club Room que nous avons réservée. Audrey est un peu dégoûtée, car son rendez-vous de ce soir va lui interdire de bien profiter de la piscine cet après-midi.


Une fois débarrassés des sacs, et effectué le check-in, nous partons revoir Benjamin, le pâtissier de Boulud, dans la galerie, sous la tower 2. Nous nous sommes en effet dits que nous pourrions aller manger un peu de fromage là-bas. Il nous avait conseillé hier aussi d'autres adresses, mais cela permettra de goûter son fameux dessert. Nous voilà donc attablés tranquillement, à prendre une entrée que nous nous partageons (linguinis au homard), juste après avoir discuté avec lui en prenant quelques canapés/tartiflette arrivés sans que nous ne les commandions. Nous prenons ensuite chacun un assortiment de 7 fromages (Munster, Brillat Savarin, Fourme d'Ambert, camembert, comté 2 ans, chavroux pur chèvre et frais de goût... euh non, pas celui là, pardon !) et un verre de vin rouge. Enfin, en lui ayant juste dit que nous voulions goûter son dessert, il nous ammène 15 minutes plus tard un assortiment de trois desserts, juste après que l'un des serveurs nous ait fait comprendre qu'il nous avait réservé quelque chose pour la fin de repas. C'est donc très surpris, et évidemment ravis, presque gênés, que nous voyons arriver les assiettes qu'il vient directement nous servir, en nous expliquant de quoi elles sont composées : soufflé au durian et glace mangostine (un fruit local, au gout de fraise douce, plus subtil), opéra sans beurre et tarte tatin à sa façon, tout cela bien sûr avec le niveau d'un restaurant haut de gamme bien que décoré "bistrot". Une bombe. Le comble est quand nous voyons un peu plus tard l'addition, bien plus légère que ce qu'il devrait en être (en gros moitié moins). Incroyable, et extrêmement attentionné. 


Nous repartons vers 15h. Retour à la réception de la tour 1, qui nous annonce que la chambre n'est pas prête, et qu'il y aura - avec toutes les excuses de la maison - une grosse heure de retard. Sans avoir eu le temps de dire quelque chose, la personne nous offre un "late check-out" pour samedi. Nous pourrons autrement dit la rendre à 15h, au lieu de 11h. Beau geste. Le niveau de service pendant ces deux jours sera toujours à ce niveau là. Nous montons du coup au 57ième, après avoir tranféré obligatoirement par le 55ième, pour voir cette piscine qui fait tant parler d'elle. Effectivement, c'est assez impressionnant. Palmiers tous les 5 mètres, transats dans l'eau, juste au bord façon mini-terrasse pour deux, ou en rangs à quelques mètres de l'eau, "Towel Concierge" pour obtenir d'immenses serviettes à disposition (bien qu'il y en ait déjà une sur chaque place), lifeguard façon Alerte à Malibu pour surveiller, serveurs habillés en jaune portant des plateaux à poser devant soi quand on est allongé (un peu comme un plateau télé) au cas où l'on commande à boire ou à manger, jacuzzis sur la face Est (face à la piscine, à droite de l'allée centrale, en se dirigeant vers la tour 3) donnant sur la baie remplie de pétroliers et de porte-containers et sur le Garden of the Bay visité avant-hier.... et sur chaque extrémité, un bar, en plus de celui au centre du "pont" de ce bateau fictif. Cela promet, d'autant que les rayons du soleil rendent tout cela coloré et séduisant. Les vidéos parlent d'elles-même. Nous nous rendons dans un de ces 3 bars, à "Ku Dé Ta", pour boire un café en attendant que notre chambre soit prête (surtout qu'Audrey n'a pas son maillot sur elle). La musique est bonne, comme l'ambiance générale. 


La crainte que nous avions - que l'hôtel soit au top mais fasse "usine" - ne se matérialise pas. Nous redescendons vers 16h20. Après vérification, notre chambre est prête. Enfin. Alors, du coup, c'est quoi notre étage ? Nous savons que nous serons au dessus du 19ième, mais le chiffre ? 34. Super, 34ième étage. Nous prenons donc l'ascenseur pour accéder aux étages 22-50. Nous croisons quelqu'un allant au 46. Le niveau des suites (après les grand club room, le niveau d'après sont les suites, de différents niveaux). Un ascenseur spécial mène aux étages 51 à 54. Probablement celui des suites présidentielles. Bref, nous descendons et ouvrons la porte de notre chambre de 79m². Un vrai appartement. Hall d'entrée, canapé, salle de bain à portes coulissantes sur la droite, baignoire, douche italienne, double lavabo rempli d'accessoires, penderie avec peignoirs, chaussons, fer et table à repasser, machine Nespresso, verres à vins de différentes formes, écran plat sur pivot face au lit... et grande baie vitrée, avec tous les buildings que nous avons vus ces derniers jours. Tiens, là-bas, c'est là où Audrey a rendez-vous tout-à-l'heure. En regardant nos pieds, collés à la vitre, nous apercevons plus bas les voitures. Ca tombe à pic. A cet étage de la tour 2, nous sommes exactement au centre de l'hotel, aussi bien verticalement que horizontalement. Après une longue inspection des lieux par le lieutenant Audrey, nous remontons à la piscine, et l'ascenseur central (puisque c'est celui de la tour centrale) ouvre directement sur dessus. Nous trouvons facilement une place au bord de l'eau, et après quelques brasses, sommes sur le bord extérieur, en train de regarder les tours d'UBS, DBS ou Maybank juste en face depuis les 200 mètres de haut où nous sommes. C'est génial. Audrey doit partir pour se changer et aller à son rendez-vous. Fred reste là, et va ensuite essayer l'un des jacuzzis brulant de l'autre côté. L'après-midi se termine ainsi. 


Audrey revient vers 20h, au moment où le show "sons & lumières" (que nous avions vu la semaine dernière depuis l'autre bord) commence. Nous voyons les lumières jouer sur l'eau depuis la chambre, pendant que nous profitons de ce luxe temporaire, avant nos quinze jours de 4x4 où nous dormirons peut-être dans une tente. Elle est ravie de cette rencontre. Nous nous préparons, et montons boire un verre à Ku Dé Ta pour débriefer ce rendez-vous, car Fred veut tout savoir. Le courant est extrêmement bien passé entre Isabelle et elle, peut-être parce que tout de suite, elles se sont reconnues à peine rentrées dans le café. Elle est professeur de danse à l'Opéra de Paris, à Chicago et, entre autres, Hambourg. Très enthousiaste après cinq minutes de conversation (dixit Audrey), elle lui a tout simplement offert de l'aider le plus qu'elle pouvait, car elle voit en elle un succès probable ici où il n'y a pas de réels professionnels dans la danse, encore moins en comédie musicale. Sexagénaire, elle lui explique qu'elle a aujourd'hui envie de transmettre son savoir, plus que de faire de la concurrence à quelqu'un, et qu'elle sent - au vu du CV et de l'expérience d'Audrey, ainsi que d'un ensemble de détails qui font souvent la différence - en elle la personne adéquate. Pour faire bref, et sans en dire plus, c'est le top, bien au delà de ce que l'on peut imaginer. Le genre de choses difficiles à croire, et qui n'arrivent jamais, en tous cas en France. Et sincères.


Là haut, l'ambiance est celle de début de soirée. DJ, cocktails, calamars frits sur la terrasse, accoudés à la vitre donnant sur la baie Ouest, à regarder en même temps les lumières des sièges sociaux et bureaux d'en face. La vue de nuit est superbe, bien plus que celle de jour. Etant clients d'une chambre de catégorie "Club" ou supérieure, nous avons accès au "Club bar" de la piscine (ouverte jusqu'à 23h) où, entre 20 et 23h, le "Chocolate bar" a lieu tous les soirs. C'est simple, c'est un buffet de 57 préparations au chocolat. Nous y restons tard, le temps de tout goûter (voir rubrique appropriée). Nous ressortons en marchant à une allure bien plus modérée qu'à l'aller. Mais pas encore fatigués, nous passons dans la chambre récupérer nos passeports pour aller faire un tour au casino. Sur deux grands étages ouverts au centre, il y a pas mal de monde. Le rez de chaussée est fumeur, mais pas le deuxième niveau. Partout, des distributeurs de soft drinks, de thé ou de café sont à disposition. Nous faisons le tour, mais ne jouons pas. L'ambiance et le lieu sont plus sympas et plus animés qu'à Macau, et légèrement plus classes. Nous essayons de comprendre certains jeux que nous ne connaissons pas, ou observons certaines tables de poker Texas Hold'Em. Trois quarts d'heure passent, puis nous remontons dans notre chambre, afin qu'Audrey puisse prendre un bain, pendant que Fred profite de la connexion internet, l'une des dernières probablement avant longtemps, et ouvrir ensemble le paquet qu'un de nos commentateurs réguliers nous a fait parvenir depuis la France. Devinez quoi, c'est un saucisson bien français, que nous découvrons dans la boîte entourée de papier cadeau. Trop contents, odorant comme il faut, nous appelons notre bienfaiteur et passons une demi-heure à lui raconter notre voyage sur Skype. Vivement l'Australie ou la Nouvelle-Zélande, et le fond de notre camping car où nous l'entamerons et le dégusterons comme il se doit. Sur ce, nous appuyons sur la commande centrale des lumières de la chambre pour laisser place à l'obscurité. Il est facilement 2h30.

 

 

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Commentaires: 4
  • #1

    François P. (dimanche, 03 mars 2013 15:59)

    Ouéééé ! Mon petit colis est bien arrivé ;-))

  • #2

    CHRISTIANE (dimanche, 03 mars 2013 16:43)

    porte coulissante! QUOIporte coulissante!
    moi aussi dans ma chambre à montreuil j ai un porte coulissante pour aller dans ma salle de bain!
    enfin bref! j ai une langue de vipère car je suis jalouse!

  • #3

    Marie (jeudi, 07 mars 2013 13:27)

    Chocolate Bar, j'aurais adoré !!!

  • #4

    alain maryse (jeudi, 07 mars 2013 18:27)

    ce ne sera pas la même vie de pacha dans le 4x4 en australie, la chambre ne sera surement pas aussi spacieuse ! et pour les repas aussi
    heureusement pour vous, il y aura tout de même...........................
    LE SAUCISSON du petit colis qui est bien arrivé