Petit déjeuner, en lisant le Bangkok Times mis à disposition tous les jours par l'hôtel (et son supplément consacré au Super Bowl), puis départ dans la foulée vers ce bar australien sur la rue principale, afin de travailler dans un cadre un peu plus agéable et différent que celui de notre chambre. Le temps passe plus vite que nous le pensons, et il est déjà 14h30 quand nous levons l'ancre. Un peu pressés du coup, nous abrégeons le déjeuner, en nous asseyant dans un boui-boui au bord de la rue. Soupes épicée ou au lait de coco, puis métro, pour, comme hier, aller au bout de la ligne et trouver un tuk-tuk. Nous voulons en effet aller visiter le Wat Arun, le temple de l'aube. Nous sortons du métro à 16h, et trouvons rapidement un accord avec un chauffeur. Ce dernier n'est pas pressé, même si les embouteillages compliquent la tâche. Pas très nerveux, le monsieur ! Nous avons aussi la mauvaise impresssion de nous éloigner de la rivière, alors que c'est là-bas que nous avons l'intention de prendre un bateau pour l'autre rive, et atteindre le temple. Mais, lui ayant montré notre destination sur la carte de la ville, nous ne jouons pas les arrogants et pensons qu'il connaît probablement son chemin. Nous aurions, pour une fois, pourtant dû car l'homme s'arrête bien plus au nord, à l'entrée du Golden Mount, ou Wat Saket, un autre site touristique bien plus mineur. Il est 17h, c'est rapé pour Wat Arun. Impensable de faire demi-tour, car le temple ferme dans 30 minutes. Un peu énervés, et lui tout penaud, nous lui tendons un billet de 50 baths au lieu des 80 prévus. Pour cette dernière visite à Bangkok, nous en sommes quitte pour aller voir ce qu'il en est ici.
Le Mont d'Or, au-delà d'être un fromage, c'est un temple construit en haut d'une colline artificielle, d'une centaine de marches (une blague par rapport à Moon Hill, la semaine dernière). Là
haut, des gongs et des cloches de différentes tailles nous attendent, et sur le toit, son chedi doré (sorte de stupa). Celui-ci contenait des reliques du Bouddha Sakyamuni, avant d'être confiées
à la France en 2009. Elles résident actuellement à la pagode de Vincennes. Nous faisons le tour de l'édifice, croisons plusieurs moines, et faisons sonner - timidement pour Audrey - un des gongs
principaux. Nous redescendons et visitons le reste du complexe, aperçu depuis les hauteurs. Pas grand monde. Et la chance d'arriver au moment d'une prière, regroupant plusieurs moines, vêtus de
leur tenue orange, dont quelques-uns assez vieux et semble t-il respectés.
Pour rentrer, impossible de trouver un tuktuk à un prix raisonnable pour nous conduire jusqu'à la station de métro la plus proche, qui n'a pas l'air trop éloignée sur le plan. Nous nous y rendons
donc à pieds, et arrivons après trois quart d'heure de marche dans des rues atmosphériquement polluées, et pas très intéressantes. La chaleur n'aide pas, et nous n'avons que deux choses en tête :
un jus de fruit frais et une douche. Ca tombe bien, à l'entrée du métro aérien, un marchand ambulant nous propose un jus de fruit de la passion qui concrétise notre premier souhait. Une fois dans
la chambre, et douche prise, nous passons en revue différents restaurants, dans l'espoir de terminer en beauté notre passage dans la capitale thaïlandaise. La réception de l'hôtel réserve à notre
demande une table pour deux à 21h chez "Ruen Urai". Nous nous y rendons en métro, puis passons dans quelques unes des rues les plus chaudes (multiples bars à hôtesses dénudées au milieu de
marchés de nuit pleins de contrefaçons) de la ville "Patong 1 et 2", pour trouver notre table derrière l'hôtel Méridien. Le cadre est très agréable et les plats délicieux. Le ventre prêt à
exploser, d'excellente humeur, nous retournons vers le métro, passons devant le tournage d'un film en bas de l'hôtel adjacent, et passons facilement 1h, curieux, à nous promener, observer et même
rentrer par curiosité dans plusieurs lieux très animés. Il y a pas mal d'occidentaux, des tables dehors, de la musique, et d'innombrables rabateurs nous proposant tous les dix mètres des
attractions sexuellement et visuellement exotiques. La légende voulant que Bangkok soit un des haut lieux du tourisme sexuel n'est pas usurpée. Un peu touche à tout, nous allons faire un tour
dans un des ces bars, dont une petite partie peut-être aperçue depuis la porte d'entrée, et trouvons, comme visiblement dans chacun d'entre eux, une scène sur laquelle quelques filles, loin des
bombes que l'on espère voir, souvent très jeunes, se dandinent nonchalamment. Lumière tamisée, ambiance plutôt glauque, pas particulièrement festive, et ladies boys attablé(e)s, nous pensions, en
sortant du restaurant, nous amuser un peu et satisfaire notre curiosité, mais l'ambiance générale pas très fun, bas de gamme et un peu forcée, nous donne plutôt envie de conserver nos derniers
baths. Nous regagnons l'hôtel en tuktuk, trop tard pour le métro.
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