Pour ce dernier jour de l'année, nous sommes allés découvrir un nouveau quartier : Ginza. Le quartier des marques de luxe, celui où les prix de l'immobilier sont parmi les plus chers de la planète, celui de la finance, et celui qui participe, entre autres, au prestige des grandes capitales mondiales.
Mais avant, direction l'Est de la ville pour Shinjuku, afin de retirer un sésame que nous avons commandé depuis la France, nommé JR Pass. C'est quoi? Un pass qui permet de prendre certaines
lignes de métro, mais surtout le train, gratuitement, lorsque vous n'êtes pas résident japonais. Pour l'obtenir, vous devez le commander depuis l'étranger, et le retirer dans un des endroits
habilités. Après avoir passé un peu de temps ce matin à discuter de la semaine à venir, et voir quand nous partirons pour Kyoto, nous prenons le métro et allons rejoindre ce "JR Ticket Office".
La queue est un peu longue. Le JR Pass est en effet très prisé des touristes, vu les prix pratiqués au Japon, quelque soit ce que vous faîtes. L'endroit se trouve dans une très grande gare de
métro, où se trouvent également des boutiques et autres échoppes pour manger sur le pouce. Nous ne trouvons pas, revenons sur nos pas, demandons notre chemin, puis l'atteignons. Au bout d'une
bonne dizaine de minutes, nous voilà en possession de ce précieux bout de papier, à présenter dans les stations de métro concernées ou lorsque vous réservez un billet de train, sur certaines
lignes uniquement.
L'heure tourne, et les petits pains avalés pour le petit déjeuner, accompagnés d'un simple jus d'orange, sont déjà bien digérés. Fred n'a pas d'adresse en particulier à tester ici, dans ce
quartier. Pour déjeuner, il sait qu'il existe un restaurant 1 étoile au Michelin très abordable le midi, dans le quartier de Ginza. C'est à plusieurs stations de métro, mais notre JR Pass nous
permet de nous y rendre gratuitement. Nous décidons donc de partir vers le Sud-Ouest de la ville. Bonne nouvelle, notre métro est un express, et nous fait gagner pas mal de temps, un peu comme le
RER par rapport au métro. Après un changement, nous débarquons donc là bas, et cherchons Aoki Sushi, le nom de cet endroit. N'ayant pas l'adresse, nous nous arrêtons dans le Sony store en face de
nous pour demander de l'aide. Quelqu'un devrait pouvoir chercher sur Internet où il se trouve. Cela est fait rapidement, avec en plus le plan pour nous y rendre devant nos yeux. Nous tournons à
gauche, puis à droite quelques blocs plus loin, mais aucun restaurant. Comme souvent au Japon, il est situé dans un étage. L'info, nous l'avons eu en demandant à un passant de nous traduire les
inscriptions sur l'immeuble, toutes en japonais. C'est bien là, au deuxième étage. Nous prenons l'ascenseur. Pas de bol, c'est fermé. Tout ça pour ça. Bon, en même temps, nous avons tenté un peu
les mains dans les poches. Ce n'est pas grave, les surprises ont jusqu'ici été bonnes au pays du soleil levant. Nous rejoignons l'artère principale, et en profitons pour nous balader, et vaquer
dans les environs. Il y a du monde, mais pas trop. Nous n'avons pas l'impression d'être un 31 décembre, simplement d'être des touristes, à découvrir une ville immense, loin des occupations
habituelles du dernier jour de l'année. On ne réalise pas bien que c'est la Saint Sylvestre. Fred, à l'époque, voyait tous ces touristes sur les Champs Elysées lorsqu'il travaillait le 31.
Audrey, elle, était sur scène pour les divertir. Aujourd'hui, ce sont nous les touristes, à des milliers de kilomètres de notre pays natal. Nous croisons pas mal d'occidentaux, l'endroit est
cosmopolite. Toutes les grandes marques de luxe sont là. Des marques plus abordables aussi, comme Uniqlo, dont le magasin de Ginza - navire amiral de la marque - fait 12 étages. Nous y retournons
après le déjeuner pour acheter un pull. Nous commençons en effet à ne plus supporter nos affaires, toujours les mêmes, pas sexy pour un sou, que nous portons et re-portons depuis maintenant
quasiment deux mois. Envie de changer de style, et de retrouver un peu de plaisir à s'habiller. Malheureusement, nous ne pouvons pas faire tout ce que nous voulons, car un pull en laine comme
celui que Fred a acheté, ou un haut pour Audrey, c'est plus de poids dans le sac. En continuant, nous tombons sur un magasin de sucreries bizarres : des boules d'on ne sait quoi (comme la pâte
des boules de coco de nos restaurants chinois, vous savez, cette pâte blanche un peu élastique) avec un morceau de fruit à l'intérieur, comme une fraise ou un abricot. Nous avons envie d'essayer.
Nous verrons tout-à-l'heure. Des drapeaux du pays sont accrochés à tous les lampadaires. Des décorations de Noël ornent les allées. Elle s'allumeront le soir pour trancher avec tous les néons
verticaux habillant les immeubles. Plus loin, Matsuzakaya, une sorte de galerie Lafayette japonais, existant depuis 1611. Au sous-sol, une énorme épicerie fine, regroupant des stands de
brochettes, de pâtisseries fines de marque, un stand Paul Bocuse, un autre de baguette française, des produits alimentaires de qualité, un rayon poisson en libre service - avec du thon à la
couleur magnifique, probablement fraîchement découpé il y a peu, vu le débit, et mis en barquette - et une boucherie vendant une viande que nous ne trouvons pas en France, malgré la qualité
et le raffinement de nos produits : du Wagyu (de deux sortes différentes), mais aussi du Regular Black Japanese Beef, c'est-à-dire l'équivalent de notre Salers ou de notre viande du Limousin à
longue maturation. Une viande locale de haute qualité, mais avec un marbrage que Fred n'a jamais vu en France, malgré plusieurs visites chez Hugo Desnoyer ou Yves-Marie Le Bourdonnec (le seul en
France à vendre du Wagyu), les deux grands bouchers de la capitale. Les photos parlent d'elles-mêmes. Le mélange de graisse et de chair est impressionnant, en sachant que cette graisse fond dans
la poêle et donne à la viande un goût particulier. Sans atteindre le niveau du Wagyu, dont la graisse ne contient pas d'acides saturés (comme dans le poisson), nous sommes devant quelque chose
d'incroyable. Les prix le sont aussi. Après avoir déjeuné, et réfléchi un peu, nous reviendrons en acheter, afin de cuisiner cela à la guesthouse (équipée de plaques à induction, et d'un couteau
japonais... géniale cette guesthouse, on vous dit) ce soir ou demain, et ne pas passer à côté de cette chance que nous avons d'avoir ce produit à portée de main.
Notre ventre crie famine, et nous tournons un peu. Il s'en est passé du temps depuis que nous sommes sortis du métro ! Sur le trottoir d'en face, une devanture qui nous inspire. Allez, on y va.
Enorme surprise. On vous laisse aller dans la partie du site qui va bien pour comprendre. Nous ressortons, discutons avec une française travaillant chez Uniqlo depuis 2 ans, et nous renseignons
sur le quartier où il faut être ce soir, pour la nouvelle année. Roppongi, un quartier animé, fait de bars et de boites. Elle nous dit qu'aller dans un temple, comme le font tous les japonais,
n'est pas une expérience très interessante pour des français. Nous hésitons alors à suivre notre envie de voir comment cela se passe ici ce soir, pour le 31. Bien nous prendra de suivre notre
instinct, car elle se trompera lourdement. Etant dans un quartier de consommation, nous cherchons un magasin que nous aimons bien, et où nous avons trouvé quelques produits nous servant bien
pendant notre voyage : Muji. Cette chaîne japonaise, ayant des points de vente partout dans le monde, connue de bien d'entre vous, signifie "la marque sans nom". Comme Uniqlo, le magasin
principal, comprenez celui le plus grand au monde, se trouve dans le coin. Nous le trouvons, même s'il se fait tard. Sur le chemin, nous sommes en effet retournés acheter deux boules faîtes de
cette pâte bizarre, et qui nous serviront de dessert lorsque nous cuisinerons ces deux petits steacks achetés chez Matsuzakaya, et avons pris notre temps dans les rues, regardé les illuminations,
avons juste senti l'atmosphère du quartier, tout un tas de japonais s'affairant pour préparer leur réveillon. Ah oui, c'est vrai, nous avons aussi attendu plusieurs longues minutes pour
traverser, alors qu'aucune, mais vraiment aucune voiture ne passait, dans aucun sens ! Drôle, si différent. Au Muji Store, nous passons dans les allées, et voyons plusieurs produits n'existant
pas en France, comme cette couverture moletonnée chauffante à mettre sur la cuvette des toilettes, ou bien du poulpe séché à manger comme des fruits secs. Ici, on est dans le design et la pureté.
En sortant, bien qu'il soit 18h, nous ne pouvons nous empêcher de rentrer faire un tour dans cet autre magasin, adjacent, qui nous intrigue. Loft. C'est son nom. Rien à voir avec la marque de
fringues que nous connaissons. Nous découvrons un magasin fait de gadgets en tous genres. Des choses improbables, ou hallucinantes. Certaines d'ailleurs que nous ne comprenons pas, car tout est
écrit en japonais, sauf que ça à l'air génial et inutile - ou pas ! - à la fois. Par exemple une petite lampe à accrocher sur ses bâtons de marche (utile pour nous en l'espèce !), ou bien des
chauffe-chaussures pour l'hiver, afin qu'elles soient chaudes juste avant de les mettre. Nous n'en disons pas trop volontairement, afin de mieux vous surprendre à notre retour. Faites nous
confiance. Le magasin ferme, nous n'avons pas eu le temps de parcourir tous les rayons, malgré l'heure que nous avons passée ici. Audrey était comme une folle, à passer et repasser dans les
allées pour essayer de comprendre à quoi servait cela, comment fonctionnait ceci, ponctué de "oh regarde, ça, c'est pour faire ça", ou bien "viens voir, j'ai trouvé un truc qui permet de faire
ci", sans mentionner les "tu crois que ça s'utilise comment ça?"...
Nous repartons donc vers la station de métro, celle sur laquelle nous pouvons utliser nos JR Pass, avec un sac sous le bras. Arrivés à la guesthouse, nous croisons nos deux amis Suisses (l'un
d'entre eux est d'origine turque). Ils nous proposent de les suivre voir le temple du quartier tout proche d'Asakusa, le Senso-Ji. Il se trouve que c'est le plus grand temple de Tokyo. La
décision est prise, c'est oui. Nous montons poser nos affaires dans notre chambre, prenons une petite douche, nous préparons, mettre (enfin !) un peu de maquillage pour Audrey, et redescendons.
Nous marchons jusqu'au temple, environ un bon quart d'heure. Sur la route, de plus en plus de monde. Nous entrons dans une zone piétonne, introduite par deux statues diaboliques. En face, une
grande allée, menant à la Porte du Tonnerre, elle-même bordée de deux statues imposantes, le dieu du vent et celui du tonnerre. En passant entre elles, nous découvrons sur notre gauche une pagode
à 5 étages, haute d'une cinquantaine de mètres, rouge tranchant sur le ciel noir, éclairée, nous suppliant de la prendre en photo. Nous nous sentons au Japon. Dans l'allée, des centaines de
personnes en ligne, attendant que leur tour vienne pour aller faire une prière juste après avoir monté les marches menant à l'entrée du temple. En fait deux prières, une en remerciement de
l'année passée et l'autre pour celle à venir. Les portes sont encore fermées, mais cela ne les empêche pas de défiler, et de rester quelques brefs instants devant elles. A minuit, elles
s'ouvriront et le flow d'individus n'aura pas cessé entre temps. Vous imaginez la longueur de la queue. Nous prenons des photos, et déambulons dans les contre-allées autour, toutes pleines de
petits stands où certains préparent des brochettes, de poisson ou de viande, du poisson grillée (comme du homard, ou des escargots de mer), des bananes au chocolat, des sandwhichs plus ou moins
appétissants, pendant qu'à côté, d'autres vendent des objets qui seront peut-être apportés au temple pour le Nouvel An, ou conservés comme souvenirs. Pas très loin nous apercevons des tables et
de nombreux tiroirs, au milieu de tout ça, chacun marqué d'un sigle japonais. A côté, une boite, qu'il faut apparemment secouer, dans un rituel tout à fait ordonné. Très intrigués, nous regardons
toutes ces personnes procéder, et s'amuser de lire le bout de papier, sur lequel est inscrit un message, qu'elles obtiennent à la fin. Il semblerait que ce soit un message présageant de ce qu'il
leur arrivera dans les 12 prochains mois. Nous demandons à une jeune japonaise de nous expliquer, afin que nous puissions aussi participer. Avec un grand sourire, et apparemment toute contente de
partager quelque chose avec des étrangers - comme plusieurs autres fois avec les japonais en particulier - elle nous raconte ce qu'il faut faire : mettre une offrande, ou plutôt 100 yens dans la
fente prévue à cet effet, prendre une grosse boîte pleine d'on ne sait quoi, et la secouer, dans un joyeux vacarme. La retourner, afin qu'une baguette (c'était donc ça qui faisait tout ce bruit)
tombe par le petit trou que nous n'avions pas vu. Lire le caractère japonais inscrit sur la baguette, et chercher le même caractère sur un des nombreux tiroirs devant nous. Tout ca assez vite,
car elle le fait à notre place, et n'avons malheureusement pas le temps de chercher ce signe, au milieu de dizaines d'autres. Dans le tiroir se trouve un papier, vous souhaitant une bonne année,
et sur lequel figure un petit texte prévoyant de bonnes ou moins bonnes choses pour 2013, à la manière d'un horoscope.
Nous continuons de nous promener, nous arrêtons regarder les différents stands, de bouffe ou autres, avançons vers un temple voisin du Senso-ji, un peu plus petit, mais toujours avec une queue de
personnes longue comme ça. A un moment, trois jeunes japonais, la bonne vingtaine, nous offrent une patate chaude à manger avec des baguettes et du beurre à faire fondre dessus, en voyant que
nous nous demandons ce qu'une personne est en train de faire cuire. Nous discutons un peu, ou plutôt nous essayons. L'un d'entre eux, avec son style très urbain, conduit des voitures comme celles
que vous avez pu voir sur nos photos des derniers jours. Puis nous nous déplaçons un peu, hésitons chez un autre à prendre un homard grillé, mais à 80 euros pièce, ce sera une autre fois. Fred
décide de tester la tentacule de poulpe, grillée au barbecue, après avoir hésité sur les escargots de mer, gros comme un poing. Pas mauvais. nous prenons autre part un sandwhich qui semblait
pourtant appétissant, mais que nous n'avons pas fini, tellement la sauce qui l'accompagnait était forte et mauvaise. Nous nous rattrapons sur les brochettes, de poulet ou de boeuf. Notre dîner de
réveillon, à défaut d'être copieux, est orginal. Il y a du monde, ça mange, discute, va et vient. Pourtant, par terre, c'est propre. Le temple, dont nous faisons le tour, est magnifique. Puis
nous nous mettons contre une barrière, proche de cette queue qui a encore grossit, afin d'être au coeur de la chose pour fêter le passage à la nouvelle année, dans quelques instants. La chaine
NHK, l'équivalent de notre TF1 ou France 2, est là. A minuit, comme plus tard dans toutes les capitales du monde, tout le monde crie et souhaite une bonne année à ses voisins. Le temple a ouvert
ses portes. Nous restons à profiter de cette atmosphère pendant l'heure qui suit, puis reprenons la direction de la guesthouse, afin de prendre quelques affaires supplémentaires (il fait froid)
avant de repartir en direction d'un autre quartier, Roppongi, au sud-ouest de la ville. Comme si de Bastille, nous allions à Montparnasse.
Nous arrivons là bas assez tard, vers 2h45 du matin. Il y a du monde, beaucoup de monde. Ca boit, fait du bruit. Les rues sont très très animées. Des boîtes de nuit un peu partout, des bars, du
monde sur le palier des portes, des voitures avec de la musique... pas vraiment décidés à aller danser, nous regardons ce spectacle, Audrey n'étant pas rassurée par ce monde et cette agitation.
Les trottoirs sont étroits. La rue est bien plus sale que les autres que nous avons vues jusqu'ici. La date y est sûrement pour beaucoup. Nous avons faim. Ca tombe bien, les restaurants sont
ouverts. C'est même la queue devant. Nous rentrons dans l'un d'eux pour manger des sushis. Nous attendons un peu qu'une place se libère, puis nous asseyons face aux 3 cuisiniers. Ici, comme dans
bien d'autres restaurants au Japon, les gens fument dans les restaurants. Pourtant, dehors, dans la rue, c'est interdit, sauf dans les "smoking areas" prévues à cet effet, disposées de temps en
temps. Paradoxal. Nous discutons avec une japonaise à l'anglais parfait, et ayant pas mal voyagé, assise à côté de nous. Elle nous aidera bien lorsque nous souhaiterons passer une deuxième
commande, la première ne nous ayant pas suffit. Elle nous apprend par exemple, détail amusant, qu'il est interdit de se mettre torse nu dans la rue, et que ceux qui se font prendre écopent de
quelques heures de garde à vue au poste. Beaucoup de bruit autour de nous, mais nous nous régalons. Tout est bon. Ca s'active devant nous, ça joue du couteau, ça taille le poisson, ça presse le
riz, ça enchaine les sushis, california ou sashimis. Fred commande du shoshu, un alcool japonais qui se mélange à l'eau, un peu comme notre pastis, en moins fort, et pas seulement pour
l'apéritif. Nous sommes assez fatigués lorsque nous quittons le lieu. Dans la rue, toujours autant d'agitation. Nous repartons vers la station, passons devant plusieurs boites de nuit, et devant
un restaurant découpant le fugu (le poisson mortel). En général, ces restaurant sont faciles à reconnaître : il y a devant un aquarium avec ce poisson. Nous en avions déjà vu plusieurs, mais nous
aimons l'observer nager, avec sa forme particulière. Nous mettrons peu de temps à rentrer, et, sur le quai en arrivant à Asakusa, notre quartier, nous tomberons nez à nez avec nos amis suisses,
qui rentrent eux aussi de leur virée. Coïncidence sympathique. Il est 5h passée, nous éteignons la lumière.
Écrire commentaire
alain maryse (mercredi, 09 janvier 2013 09:14)
comme le temps passe vite !!!! D'après la date du jour 3, ça fait déjà
14 mois que vous êtes partis et oui ! vous êtes le 31 JANVIER 2013.
bisous
alain maryse (mercredi, 09 janvier 2013 10:11)
RECTIFICATIF
mea culpa! je crois que c"est moi qui ne voit pas le temps passer, j'avais crû lire 31 janvier 2014 au lieu de 2013 finalement vous n'avez qu'un mois d'avance