En ce samedi plutôt ensoleillé, la journée commence par un aller retour entre Causeway Bay et Admiralty Station, sur Hong Kong Island, pour aller trouver un billet de train afin de nous rendre à Guilin, en Chine, lundi.
Nous sortons du lit vers 9h et quelques, peut-être 10, puis partons pour le MTR Tourist Center, c'est-à-dire là où ces fameux billets sont vendus. Cela se trouve dans les couloirs de la station
de métro d'Admiralty. Il faut s'imaginer un bureau vitré dans la grande place souterraine, où transfèrent des centaines de personnes en même temps, à toutes heures. Cette place est au carrefour
de nombreux couloirs de métro, d'où sort tout ce monde, au milieu des tourniquets de métro. Un peu comme au Japon, tout est clean, et bien éclairé. 3 stations de métro plus loin, nous arrivons.
Nous passons devant l'endroit que nous recherchons sans le voir, et faisons demi-tour une fois dehors pour revenir finalement sur nos pas, et le trouver enfin. Nous expliquons à la personne en
face de nous où nous souhaitons aller, mais elle ne semble pas comprendre. Un peu comme ci ce n'était pas normal d'aller en Chine quand on est à Hong-Kong. Oui oui, c'est bien ça madame, nous
souhaitons aller dans le "Main Territory". Elle finit par nous dire qu'elle ne vend pas de tels billets, mais simplement ceux pour rejoindre différentes attractions touristiques autour de HK.
Cependant, elle nous marque sur un papier l'adresse du China Tourist Center, où nous devrions trouver notre bonheur. Ca tombe bien, la station de métro où il se situe est à côté, une station en
arrière. Nous nous y rendons, et utilisons de nouveau notre carte de métro "Octopus", que nous avons chargée il y a 3 jours, afin de ne plus faire la queue devant les machines automatiques à
chaque fois. Bonne nouvelle, le prix des tickets de métro est ici ridicule, environ 0,4 euro pour un petit trajet. Rien à voir avec le Japon ! Une fois arrivé, nous prenons la sortie que la
personne nous avait indiquée sur le papier, et nous trouvons donc le CTC assez facilement. Nous tournons à droite une fois les escaliers montés, laissons le bureau de l'Alliance Française
derrière nous, et arrivons. Un guichet se libère rapidement, et nous voilà assis devant un nouvel employé des services ferroviaires chinois. Re-belote, il nous demande où nous souhaitons aller,
puis nous indique qu'il n'est pas possible d'y aller de Hong-Kong, aucune liaison ferroviaire directe n'existant de HK pour rejoindre la Chine. Nous le savons, et lui précisons que nous
souhaitons passer par Shenzen, afin de parvenir à nos fins. La personne en face de nous est de bonne volonté, mais nous ne comprenons pas quand elle nous dit que son ordinateur ne lui permet pas
de connaitre les horaires des trains concernés, et qu'il nous faut aller au Head Office du CTC, à trois stations de là. Et nous qui souhaitions faire vite pour partir à Macau ! Bon, ce n'est pas
grave, les choses doivent être faites, nous allons donc faire ce qu'il faut. Les casinos attendront, même si cela veut dire un jour de plus. Néanmoins, la station où nous devons aller est la même
que celle où nous devons prendre le ferry pour la ville du jeu. Coup de métro, petite marche, et nous voilà sortis pour arriver enfin au bon endroit, même si nous avons dû demander notre chemin
une ou deux fois. En sortant du "subway", se dresse devant nous l'une des plus grandes tours de la ville, la Two International Finance Center, haute de 412m. Nous prenons un ticket et attendons
notre tour. Nous en avons un peu marre d'aller et venir pour acheter ce satané billet de train. Numéro 206, le notre. Nous prenons place sur ces petits fauteuils, et tombons face à quelqu'un
aimable comme une porte de prison. Nous lui demandons les disponibilités pour le train Shenzen-Guilin (il n'y en a qu'un par jour, c'est un train de nuit), aller-retour. Lundi, pas de place.
Mardi, complet, quelque soit le niveau de confort. Idem pour mercredi. Tout ça à cause du nouvel an chinois. Elle nous suggère de prendre l'avion, mais les prix, que nous avons regardés ce matin
avant de partir, sont trop élevés pour nous. Elle nous parle aussi d'un bus. Nous lui donnons notre accord, après une petite minute de refléxion tous les deux. Mais malheureusement, les billets
ne sont pas en vente ici. Il faut aller à l'autre bout de la ville ! Elle nous indique l'adresse. Avant de partir, nous lui demandons quand même les disponibilités pour le billet retour, car nous
pensons y aller en bus et revenir en train. Ayant la notion de service dans le sang, elle nous indique sans sourire que cela ne sert à rien, que tout sera complet, car elle nous répète que c'est
le nouvel an chinois. Nous ne savons pas trop si elle connait bien ses affaires, où si nous l'embêtons. Nous la remercions néanmoins, et nous asseyons sur une chaise un peu plus loin pour
réfléchir à ce que nous allons faire.
Partir chercher ces billets aujourd'hui implique que nous n'allons pas visiter la capitale du jeu en Asie (et peut-être du monde, car Macau, c'est aujourd'hui cinq fois les revenus générés par
Vegas. On devrait d'ailleurs parler de Vegas comme le Macau de l'Ouest, plutôt que de Macau comme le Las Vegas de l'Est !), car nous n'aurons alors pas le temps de tout faire. Nous sommes donc
d'accord pour remettre à demain l'organisation du voyage, afin en outre de prendre un peu de recul, et sachant en plus que nous ne sommes pas à un jour près pour partir à Guilin. Par conséquent,
direction le Ferry Gate, pour embarquer et prendre le bateau afin de rejoindre Macau. Nous y allons à pieds, achetons un billet aller-retour (retour valable jusqu'au 30 mai). Nous arriverons
après une heure de ferry sur l'Ile du Nord, celle concentrant l'histoire de cet ancien comptoir portugais, et repartirons - normalement ce soir - de l'île du sud. Nous faisons sagement la
queue, puis prenons place sur le bateau, un 1/4 d'heure en avance sur l'horaire prévu, puisque la bateau précédent n'était pas plein. Audrey dort pendant le trajet, Fred joue sur son Iphone. La
mer est calme, le voyage se passe tranquillement, et nous laissons Hong-Kong derrière nous, assis dans le Turbo-jet.
Arrivée à Macau, contrôle de la douane, nouveau tampon sur notre passeport, et recherche d'une carte, pour comprendre comment s'organisent les lieux, puis d'un bus. Nous décidons de rester sur
l'île du nord pour le moment, afin de visiter le quartier historique, d'autant qu'il est inscrit à l'Unesco. Juste en sortant, devant nous, nous apercevons un gigantesque pont, reliant l'autre
île. Des prospectus de chaque hôtel disponible sont distribués par des hôtesses dès la sortie du terminal. Tout a l'air très organisé. Cela veut aussi dire que chacun a un bus gratuit pour amener
ses (futurs) clients chez eux, plutôt que chez les concurrents. Et les futurs clients, devinez qui c'est ? C'est nous. Du coup, nous choisissons le bus qui nous semble le plus confortable, car,
pour être franc, nous ne souhaitons pas dépenser des fortunes dans les machines à sou ou les tables de jeu, mais juste voir à quoi tout cela ressemble. On garde notre argent pour Vegas (non, on
rigole, nous n'en aurons plus d'ici là !). Nous nous installons donc, et partons avec d'autres chinois, qui semblent avoir fait comme nous. Le bus démarre, nous passons à côté de ce qui semble
être les stands pour le grand prix de formule 1 se déroulant ici, et découvrons la ville. Le temps est beau. Palmiers tout autour, panneaux de circulation écrits en portugais et en chinois, puis
premiers grands hôtels. Nous passons à côté du "Gran Lisboa", le plus vieux casino de la ville, dans lequel nous reviendrons plus tard. Puis nous arrivons à l'Emperor Hotel, celui dont nous avons
pris la navette. Carosse et gardes anglais de chaque côté de la grande porte d'entrée. A l'intérieur, luxe clinquant et tape à l'oeil. Nous traversons le hall, et décidons d'aller manger, car il
est déjà 14h30. Nous nous promenons dans les rues avoisinnantes, et ne trouvons pas grand chose. Du coup, nous entrons dans un casino, celui dont nous avions aperçu la tour en arrivant,
juste à côté du Gran Lisboa. Nous nous installons au troisième étage, et avons une vue directe sur la salle de jeu juste en contrebas. Un peu plus loin, une scène sur laquelle dansent des filles.
Plusieurs numéros prennent place successivement toutes les 10 minutes, avec chorégraphies à plumes ou French Cancan. Les gens n'applaudissent pas, et les filles n'ont pas l'air de s'éclater sur
scène. La salle est agîtée autour, et nous observons l'effervescence autour des tables de roulettes, blackjack ou autres que nous ne connaissons pas. Le bâtiment comprend 7 ou 8 étages
accessibles, puis une trentaine d'étages de chambres réservées aux clients. Après avoir terminé notre repas, nous faisons un tour dans la salle principale, allons voir la scène d'un peu plus
près, et passons entre les tables, pendant que nous mangeons une ou deux petites boules coco offertes par le casino, des serveurs parcourant les allées avec un plateau couvert par
celles-ci.
Comme il fait encore jour, et plutôt beau, nous ressortons pour aller voir la ville historique. Nous reviendrons dans d'autres casinos ce soir, quand tout sera éclairé, et que l'ambiance sera
plus chaude. Nous remontons donc vers le nord de la ville. Beaucoup de monde dans les rues et sur les trottoirs. Le Nouvel An chinois se prépare, et nous observons les décorations s'installer,
comme celle que nous avons prise en photo sur cette grande place. Nous marchons. La ville n'est pas particulièrement jolie, mais a du charme. Quelques bâtiments rappellent l'influence portugaise,
tout comme les panneaux indiquant le nom des rues, écrits dans la langue brésilienne. Beaucoup de couleurs pastelles, du jaune et du vert surtout. Nous remontons une longue rue piétonne, et
avançons vers les ruines de St Paul, une église ayant brûlée et dont seule la façade a survécue. Nous montons les escaliers, passons la porte, visitons la crypte, et voyons les ruines de
l'ancienne place forte protégeant ce lieu saint. Nous repartons ensuite, et revenons doucement vers le Gran Lisboa, dans lequel nous rentrons. La lumière commence à descendre, et la fée
électricité joue son rôle en éclairant de plus en plus les vitrines et entrées de différents hôtels tout autour. Les néons s'allument, et un panel de couleurs vient égayer progressivement la
partie sud de l'île. A l'intérieur, une salle un peu décevante. Nous ne restons donc pas très longtemps. Nous sommes pour l'instant un peu déçus, car nous ne sentons pas une atmosphère
particulière, comme celle que nous avions imaginée. N'étant pas très loin, et étant plus connus, nous nous dirigeons vers le Wynn, et le MGM juste à côté. Beaucoup plus luxueux, mais toujours
très clinquants, nous marchons sur une moquette douce, juste après avoir passé l'une des grandes portes d'entrée, où attendent voituriers et valets, et laissons derrière nous les boutiques de
luxe, qui se rappellent néanmoins à nous quelques pas plus loin, celles-ci étant finalement partout dans tous les hôtels que nous voyons. Ici, nous trouvons des salles beaucoup plus grandes, à
tel point que l'on pourrait presque se perdre. Mais pour un samedi soir, nous trouvons qu'il n'y a pas énormément de monde - c'est loin d'être plein à craquer - et le rythme autour des tables est
assez calme. Les gens ne sont pas très bien habillés, et le personnel des hôtels sourit peu. De même, les maîtres de table sont assez lents, et n'animent pas beaucoup leur espace. Nous qui nous
attendions à les voir maîtriser la distribution de carte, ou jouer avec comme un barman pourrait le faire avec ses bouteilles !
Il est 19h quand nous ressortons, et montons dans une navette comme celle que nous avons prise ce matin, un peu au hasard, pour rejoindre le Ferry Terminal, afin d'en prendre une nouvelle pour
aller sur l'île du sud, Taïpa. Sur le chemin, assis près de la fenêtre, nous réalisons que nous ne sommes pas dans la bonne, malgré la confirmation que nous avons eue quelques instants auparavant
par le chauffeur. En fait, celle-ci va directement là où nous souhaitons aller. Nous passons donc sur cet énorme pont, puis roulons vers "City of Dreams", un complexe hôtelier très récent, juste
à côté du Venitian Hotel, lui même une reproduction de celui de Vegas. Dans le bus, nous discutons un peu avec notre voisin, chinois, travaillant dans le complexe. Il nous briefe sur les endroits
où aller. Sur l'écran à côté du chauffeur passe en boucle un trailer du spectacle "House of dancing waters", qui se joue ici à Macau dans la salle de spectacle du City of Dreams, tous les soirs à
20h. Ce spectacle met en avant des acteurs dans un décor aquatique, et est mis en scène par le directeur du Cirque du Soleil, Franco Dragone. Signe de qualité. Nous allons donc voir le prix des
places, et s'il en reste. Audrey a en effet très envie de voir ce show, qui n'est joué nulle autre part. D'autant qu'il semblerait que la technique soit impressionnante, sachant qu'un bassin se
trouve au milieu de la scène, joue avec les décors pour disparaître puis ré apparaître afin de créer une plage à pente douce, où bien faire croire qu'un bateau est au milieu d'un océan déchainé.
L'équivalent de 5 piscines olympiques est utilisé tous les soirs. Juste en arrivant devant les guichets, nous tombons sur deux jeunes chinois nous proposant des places à prix réduits pour une
catégorie supérieure à celle que nous considérions. Cool, ok, c'est d'accord. Spectacle dans 20 minutes. Popcorn, places trouvées, nous voilà installés face à cette scène entourée par les
gradins. Le spectacle commence, et nous ne serons pas déçus pendant l'heure et demi qui suivra. Aucun dialogue, juste une histoire d'amour et d'aventures, narrée par les situations, les scènes,
les décors, et le jeu des acteurs. Plongeons acrobatiques et synchronisés de 20m de haut, voire plus en fin de spectacle, comme si par exemple des pirates sautaient ou tombaient d'un bateau en
perdition au milieu de l'océan, jets d'eau spectaculaires pour simuler des geysers, coordonnés au rythme de la musique, ballets de motos et sauts dignes de ceux du Palais Omnisport de Bercy vers
la fin - quand l'un des héros retrouve la ville de HK après être retourné dans son village natal et terminé ce voyage presque iniatique... le temps passe vite. L'air est évidemment humide, et une
odeur similaire à certaines attractions de Disneyland, comme Pirates des Caraïbes, parfume l'atmosphère. Le spectacle se termine sur un final époustouflant, dont nous ne révèlerons bien sûr pas
la teneur. Un show de haut niveau, rappellant celui des comédies musicales ou spectacles d'envergure internationale.
Nous partons ensuite pour aller en face, au Venitian Hotel. Nous marchons dans cet environnement censé recréer un petit bout d'Italie, mais avons plutôt l'impression d'être dans un décor de
carton-pâte. Cela dit, la taille et la hauteur de l'hôtel sont impressionnantes. Franchement, de loin, ça en jette. A l'intérieur, le Grand Canal sillone entre les boutiques, et des pagodes sont
amarrées. Quelques ponts vénitiens permettent de traverser, mais nous n'en prenons pas plein la vue comme nous pensions. C'est différent, nous n'avons pas cela en France, les constructions sont
titanesques, mais la sauce ne prend pas vraiment. Il manque une touche d'on ne sait quoi, afin de faire vivre tout cela. Nous mangeons un bout dans la food court, dans un décor italien, et avec
au dessus de nous une peinture représentant un beau ciel bleu. Les salles de jeux sont animées, mais là encore, pas plus d'ambiance que cela. Nous jouons un peu sur les machines à sou, mais tout
cela ne nous donne pas envie de nous amuser outre mesure. Fred hésite à s'installer à une table de poker, mais voit le verre à moitié vide. Nous nous promenons dans les allées, puis décidons de
nous diriger vers la sortie, afin de prendre la navette nous permettant de retourner au Ferry Terminal, à partir duquel nous pourrons rentrer sur Hong-Kong. Il est 23h.
Nous trouvons facilement ladite navette, et arrivons au bon endroit. Là, une longue queue nous effraie un peu. Finalement, nous pouvons embarquer sur le ferry de minuit, le prochain étant à 1h du
matin. Départ à l'heure, ambiance calme, tout le monde dort plus ou moins. Nous arrivons sur Hong-Kong une heure plus tard, prenons un taxi, sachant qu'il n'y a plus de métro à cette heure, et
arrivons à Causeway Bay 10 minutes plus tard.
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Sof (mercredi, 23 janvier 2013 21:06)
Au moins vous avez vu un beau spectacle! ;-)
Pis faut laisser de la place pour Vegas!!! Là je pense que vous en prendrez plein les yeux! ;-)