Today, pas de programme spécifique. Un musée à faire, celui des sabres et katanas, mais rien de prévu sinon. Nous allons donc nous balader, retourner dans les quartiers que nous aimons bien, et en découvrir un ou deux autres, que nous n'avons pas encore faits. Car, dans 3 jours, nous partons. C'est donc la dernière ligne droite pour faire ce dont nous avons envie.
Lever 9h, comme souvent. Nous retournons dans le temple où nous étions allés le 31 au soir, afin de le voir de jour, et sous un angle différent de celui d'un réveillon de fin d'année. En plus,
chose pratique, il est à côté de chez nous, dans le quartier d'Asakusa. Nous y allons donc à pieds. Sur le chemin, nous tombons sur le siège de la société Bandaï, célèbre pour la production de
tout un tas de dessins animés, jeux vidéos et autres figurines de jeu que nous utilisions lorsque nous avions 13 ans (Astro ou Les chevaliers du zodiac, ça vous parle ?). Impossible de ne pas
s'arrêter, d'autant que devant le bâtiment sont exposées différentes statues à l'éffigie des personnages les plus célèbres. Nous ne traînons cependant pas. Nous arrivons dans le coin du temple,
et reprenons cette longue rue qui y mène. Nous apercevons sur notre droite la Sky Tree. Aujourd'hui, beaucoup de monde. Comme quoi ce n'était pas qu'une histoire de jour de l'An. C'est blindé.
Les magasins de chaque côté sont tous ouverts, et les prix des kimonos, sabres de mauvaise qualité, casquettes, éventails et autres babioles sont assez élevés. En revanche, les stands de
nourriture - si nombreux il y a presque deux semaines - ne sont plus là. Nous suivons le flow, et arrivons au temple. Tiens, nous n'avions pas remarqué ce toit si joli. Cette fois-ci, nous
pouvons monter les marches, et être parmi tous ces japonais qui jettent une pièce dans une fontaine, en faisant sûrement une prière ou un voeu. Vu la quantité de pièces jetées, nous nous
demandons la somme que cela représente. Ca n'arrête pas. Nous tournons autour du lieu de culte, et remplissons nos yeux et notre mémoire de ces visions typiques du pays du soleil levant, avec
cette architecture particulière. La haute pagode, dont la soeur est à Kyoto, se tient toujours là, pas très loin. Puis nous remontons la rue, cette fois-ci via une autre parallèle, et tournons à
droite, pour nous diriger vers le quartier adjacent de Ueno. Idéalement, nous souhaiterions prendre le métro là bas, afin d'éviter un changement, et de pouvoir par ailleurs rester dans la rue au
contact des japonais et de la vie locale. Aussi pour ne pas avoir à payer un billet et rejoindre cette station où nous pouvons monter gratuitement, grâce à notre JRPass (qui nous avait aussi
servi à faire tous nos trajets en train gratuitement). Pour info, le ticket de métro le moins cher (valable pour aller seulement une ou deux stations plus loin) vaut 1,6 euro. En général, les
tickets nous coûtent 2,9 euros, par personne et pour un trajet d'une demi-douzaine de stations. Ca va donc vite, très vite, quand vous prenez le métro plusieurs fois dans la journée. Eviter les
changements et profiter de notre pass, valable sur certaines lignes, n'est pas négligeable. Bref, nous entrons dans cette rue, plutôt commerçante, et couverte. Audrey s'arrête regarder les
éventails. Fred regarde un blouson, en solde, car le sien (coupe-vent sportif technique léger et pratique) commence, comme Audrey pour le sien d'ailleurs, à lui sortir par les yeux, après deux
mois à le porter tous les jours, que ce soit pour un trek au Népal ou aller dans un restaurant chic. Mais bon, dans une semaine, nous serons à Hong-Kong, où il fait 17°, puis ensuite dans
d'autres pays, où il fait assez chaud. On va donc éviter les frais inutiles. N'étant pas sûrs de notre chemin, nous le demandons. 20 min pour rejoindre la station. Ah oui, quand même ! Bon,
allez, on prend le métro, car il n'y a finalement pas grand chose de ce côté de la rue, et nous préférons économiser du temps, à défaut d'argent, dans la mesure où il ne nous reste que deux jours
et demi. Il est en effet 11h30.
Direction Ginza, un peu plus au sud, au sud-est exactement du centre de la ville. Pourquoi ? Parce que nous avions bien aimé ce quartier dans lequel nous n'étions pas restés très longtemps, et
ensuite parce que se trouve là-bas un Sony Store dans lequel nous pouvons acheter un nouvel appareil photo sans payer les taxes, grâce à notre passeport. Allez, hop, 20 minutes plus tard, nous y
sommes. Nous demandons quand même s'il est possible de réparer notre appareil, on ne sait jamais, même si nous n'y croyons pas beaucoup. Bien sûr, c'est non, il est d'une part trop vieux pour
faire jouer une garantie (il doit avoir 4 ans, l'un d'entre vous le connait bien), et cela prendrait du temps, et tout ça est impensable sachant que nous partons du Japon sous peu. Alors nous
pourrions continuer à utiliser la fonction "photo" de la caméra" (dont les photos en 16:9 sont superbes), mais ce n'est pas pratique du tout. Nous prenons donc note des modèles disponibles, pour
regarder ce soir les avis sur internet, et apprenons également, après avoir posé la question, que l'un des appareils en vente accepte le même type de batterie que nous avons en notre possession
(celles de la caméra), afin de ne pas avoir à en acheter une autre (car dans un tour du monde, avoir 2 batteries valent mieux qu'une!), ainsi que le même type de carte mémoire que notre appareil
photo abîmé. Bonne nouvelle, cet appareil bénéficie en plus une réduction de 30% (car c'est l'ancien modéle, le nouveau vient de sortir). Nous partons avec ces éléments en poche, et prenons le
temps de la décision.
Comme notre estomac crie famine, nous nous mettons en quête d'un restaurant. Ca ne manque pas dans le quartier et la plupart doivent être, au vue du sentiment que nous avions eu l'autre fois, pas
mal du tout. D'ailleurs, nous en avions recherché deux, dans lequel nous n'avions malheureusement pas pu aller, l'un étant fermé, et n'ayant pas l'adresse de l'autre. Pas question que cela nous
arrive une seconde fois. Fred a entendu parler d'un deux étoiles abordable pour déjeuner, Ginza Toyoda. Cependant l'adresse nous est toujours inconnue. Mais, étant au Sony Store, nous en
profitons pour leur demander d'effectuer la recherche pour nous. Deux minutes après, c'est fait. Nous parcourons plusieurs blocs, avons du mal à trouver, cherchons, puis arrivons dans la bonne
rue, au bon endroit, grâce à l'aide d'un passant. Ce dernier nous dit cependant qu'il ne voit pas le restaurant. Il demande au concierge de l'immeuble d'à côté, qui nous indique une enseigne
parmis les 7 ou 8 installées verticalement en hauteur sur le bâtiment voisin. Bien sûr, tout est écrit en japonnais. Merci le passant et le concierge, car c'était juste impossible de le trouver
par nous même. Nous passons une heure et demie à déjeuner, assis au comptoir de ce petit restaurant d'une dizaine de places. Ce fut excellent, mais pas extraordinaire. Images là où vous savez.
Allez, il est 15h, et donc temps de suivre la suite de notre programme. L'idée, c'est d'aller dans le quartier de Shinjuku, à l'ouest de la ville, pour aller au Japanese Sword Museum of Tokyo, et
voir la lumière du crépuscule diminuer sur les gratte-ciels de cette partie de la ville, dans laquelle nous ne sommes d'ailleurs que très brièvement allés une seule fois au début de notre séjour.
Pensant gagner du temps, nous sortons à l'arrêt précédant celui indiqué sur le Lonely Planet. Nous n'aurions peut-être pas dû, car nous mettons un petit moment à rejoindre ce musée, perdu au
milieu de rues peu fréquentées. Enfin, nous le trouvons. Des hommes et femmes en blouse blanche, gants sur les mains, s'affairent au rez-de-chaussé. Le musée est au premier. Ca a l'air d'être du
sérieux, car ces personnes - nous l'apprendrons en sortant - s'occupent des pièces du musée, dont la collection change régulièrement et vient de tout l'archipel. Il est 16h, et nous ne disposons
que d'une demie-heure avant la fermeture. Le musée n'est pas très grand mais les objets, datant du 11ème au 18ème siècle, sont superbes, chargés de travail et d'histoire. Fred s'interroge sur la
vie de leurs différents propriétaires. La librairie du musée est fournie, mais la plupart des livres, pratiques, techniques ou illustratifs, sont en japonnais. Certains sont néanmoins en anglais,
dont un expliquant le long et rigoureux processus de fabrication d'une lame traditionnelle, atténuant un peu la frustration de Fred, qui note scrupuleusement les références de certains, trop
chers ou trop lourds pour être acquis maintenant, afin de les trouver ultérieurement chez Amazon. La lumière a déjà bien baissée lorsque nous repartons. Nous rejoignons à pieds le quartier
adjacent de Shinjuku, juste avant qu'il ne soit trop tard pour profiter de ce moment particulier de la fin d'après-midi. Cette partie de la ville accueille de nombreux buildings, entre lesquels
nous slalomons, dont l'un est arrondi à ces deux extrémités, et prend la forme d'un cocoon géant. Comme dans les autres quartiers, nous regardons, observons, nous perdons un peu. C'est un
quartier d'affaires, en partie. Mais plus loin se trouve le plus grand magasin d'électronique au monde. Une dizaine d'étages d'appareils, d'accessoires, de consoles, de télévision (énormes, ou en
3 dimensions) etc... nous en profitons pour comparer le prix de l'appareil photo que nous avons repéré au Sony Store. Verdict: il est moins cher là-bas. En sortant, nous continuons de tourner
dans les rues, et finalement, partons autre part, car à cette heure, 18h, rien de particulier ne s'y passe. Peut-être les choses sont-elles différentes quand les bureaux sont remplis, pour
déjeuner, car nous croisons de nombreux hommes en costume rentrant chez eux, ou allant probablement jouer dans une salle d'arcade. Tiens, cela nous donne une idée. Hier, nous étions à Ikebukuro,
et avions vu des machines de jeu - des pièces qu'il faut faire tomber sur un tapis roulant - que nous n'avions pas pu essayer. Et puis il y avait tous ces schoolboys et schoolgirls, alimentant
l'ambiance très "Japan" du lieu. Enfin, Ikebukuro n'est qu'à trois stations de métro, au nord de Shinjuku. Nous nous y rendons donc. Et retrouvons tout ce que nous avions laissé hier. Nous jouons
un peu, puis allons prendre un verre et manger un morceau dans un bar pas très loin, où nous rencontrons un serveur franco-libanais très sympa, avec qui nous discutons quelques instants. Nous
sommes bien. Nous sentons que nous partons bientôt pour autre part, et regrettons déjà de devoir nous en aller. Nous passons vite à autre chose, pour ne pas sombrer dans la mélancolie. D'autant
qu'il nous reste deux jours, et que nous avons fait beaucoup de choses ici, presque tout ce que nous souhaitions faire. Il en manque une ou deux, mais nous avons prévu demain de combler ça, en
partie.
Nous ne souhaitons pas rentrer trop tard ce soir. Nous reprenons donc le métro pour repartir vers la guesthouse, bien que notre pas soit lent. Sur le chemin, nous avons encore envie de jouer, et
peut-être inconsciemment de rester dans les rues, autre part dans Tokyo. Nous décidons au dernier moment, en pleine rame, de nous arrêter à la station d'Akihabara, animée, celle où l'énorme Sega
Center, ou la grande Taïto Station, se trouvent, pour jouer une nouvelle fois à ce jeu qu'Audrey adore, où il faut taper en ryhtme avec une musique de votre choix sur de gros boutons diposés tout
autour de l'écran rond. Nous passons dans ces allées bordées de bornes d'arcade, et restons là à observer ces jeunes ET moins jeunes jouer comme des fous, comme l'autre fois. Nous glissons deux
ou trois pièces de 100 yens dans l'une d'entre elle, et Fred retrouve les sensations de son enfance en voyant quelques anciens jeux de l'époque. Après ce bon moment, nous partons pour de bon.
De retour dans notre quartier, nous nous arrêtons rapidement manger une brochette dans ce petit restaurant de coin sur le chemin, en sortant du métro. A la guesthouse, lessive, ordinateur,
coucher à 3h du matin, en partie parce que nous devons faire nos sacs, puisque demain, nous changeons de guesthouse, comme prévu depuis longtemps (plus de place ici quand nous avions réservé en
octobre). Demain, une belle journée se prépare.
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