Aujourd'hui, ça commence tôt. Vraiment tôt. Réveil 6h30. Nous partons pour le Tsukiji Fish market, autrement dit, le célèbre marché aux poissons de Tokyo. Un marché professionnel. Il est le point central de toute la chaine de restauration du pays. Ici s'échangent chaque jour 2,5 millions de tonnes de poisson. Pour rappel, Rungis, c'est... 255 tonnes. Oui, ça fait drôle. Avec les fêtes et l'affluence du début d'année, étant en outre la partie la plus agitée du calendrier, la vente aux enchères du thon, débutant à 5h45 du matin, ne peut être visitée. Dommage, vraiment, car ici partent des thons à plusieurs dizaines de milliers d'euros pièce, voire plus d'un million comme la semaine dernière. Seules les 400 premières personnes arrivées peuvent entrer, quand c'est ouvert. Nous arrivons donc un peu après, vers 8h15. L'ouverture de la partie "poisson" est à 9h. Et dire que les 3/4 du marché ne sont pas accessibles au public. Mais ce n'est pas grave, nous sommes là, et ne pouvons mieux faire que d'être à l'heure et de voir ce que nous pouvons. En attendant que l'horloge tourne, nous visitons la partie "légumes", allons chez le plus célèbre marchand de couteau japonais (et passons à la caisse, eh eh eh), et tournons pour sentir l'effervescence et observer tout ce qui se passe. A 9h, c'est parti. Nous nous engoufrons dans les allées, et observons tous ces poissons, dans leur bac ou leur aquarium. Nous vous laissons regarder la longue vidéo pour voir tout cela de l'intérieur (partie "bouffe"). Malheureusement, le coeur du marché bat véritablement aux alentours de 6h30, et certains stands commencent déjà à fermer, car pour eux, la journée se termine. Moment assez fort quand même, quand on sait que ce marché est ultra connu, incontournable, et le plus grand de la planète dans sa catégorie. Nous terminons notre visite vers 10h30, puis allons manger un peu de poisson frais, en sushi, toujours dans le marché, et venu bien sûr directement des stands.
Nous repartons, marchons un peu, et tombons par hasard, une centaine de mètres plus loin, sur un temple bouddhiste, Tsukiji-Hongwanji, dont l'intérieur est magnifique. En fait, nous avons visité à Kyoto le temple auquel celui-ci est rattaché. Puis nous prenons notre métro, pour aller plus au nord de la ville, à Ueno. Sur le chemin, nous mangeons un peu plus copieusement que tout à l'heure, dans une food court. La suite du programme ? La visite du musée de Tokyo. Le temps est superbe. Pour y arriver, nous passons par le grand parc de la ville. Notre pas est lent, nous profitons, et nous arrêtons un peu écouter un ou deux musiciens de rue, jouant notamment de la flûte de pan. Drôle ! Le musée, situé sur une des extrémités du parc, est le plus grand et le plus ancien du Japon, ouvert depuis 1872. Nous visitons une partie des 110 000 articles, en nous concentrant essentiellement sur la gallerie japonaise, la gallerie des objets classés "Trésors Nationaux", les armures de samouraïs, et les épées d'époque Edo. Au passage, quelques poteries, caligraphies, costumes de théâtre japonais, et statuettes. L'intérieur est superbe. Lumières tamisées, directionnelles, murs noirs... ambiance classe et feutrée. Le top. En sortant, 2h plus tard, le soleil, bien que plus bas que tout-à-l'heure, nous éblouit. Nous nous promenons de nouveau dans le parc, où nous nous perdons un peu. Nous retrouvons un autre temple, orné de shrines rouges vermillons typiquement japonaises.
Bientôt, le soleil va disparaître. Et ça veut dire quoi ? Que la lumière va être parfaite pour observer les immeubles s'illuminer un à un, dans un ciel tirant sur l'orange puis s'obscurcissant progressivement. Et le quartier qui va bien, bien que nous ne le connaissions pas, c'est Ikebukuro, au nord-est de la ville. Bien sûr, c'est là que nous allons. Nous arrivons un tout petit peu plus tard que ce que nous souhaitions - satanés correspondances - mais il ne fait toujours pas nuit. Le quartier est très animé. En cette fin d'après-midi, nous croisons beaucoup d'écoliers, en costume, et d'écolières, toutes en jupes, terminant au dessus du genou, et en chaussettes montantes. Marrant. Beaucoup de panneaux lumineux, des restaurants de rues, du traffic, des salles d'arcade, et quelques personnes habillées style mangas, que nous n'avons pas le temps de photographier (avec la caméra, car notre appareil photo nous pose toujours le même problème de lentille... ça sent le changement d'appareil ça). Ce qu'il y a de bien dans ce quartier, c'est qu'il y a quelque chose que nous souhaitions faire avant de partir du Japon. Une expérience assez unique dont certains d'entre vous n'ont peut-être jamais entendu parler. Et c'est quoi ? Un bar, ici un salon, à chat. Ok, mais c'est quoi ? Et bien regardez la vidéo et vous saurez. Ils sont fous ces japonais. On a oublier de dire dans la vidéo que c'est aussi parce que les appartements sont tout petits ici. Nous y restons une vingtaine de minutes. Puis nous retournons nous balader dans les rues, humer l'atmosphère, passer par les petites rues, pour rejoindre les grandes artères. Nous cédons à la tentation de rentrer dans une salle d'arcade. Dans celle-ci, peu de jeux vidéos, mais plein de machines à pièces, qu'il faut faire glisser sur un tapis roulant pour en faire tomber d'autres, si vous avez le bon timing. Malheureusement, pas de cash en poche, mais nous hallucinons sur ces machines, beaucoup plus modernes et amusantes que les notres, grâce aux nombreuses options de jeu possibles, et manières de faire tomber les pièces sur la fameux tapis roulants (par exemple, en les mettant dans une roue à manivelle qu'il faut faire tourner pour que les pièces soient lancées en l'air avant d'atteindre le tapis). Nous tournons, et en voyons encore d'autres. C'est vraiment fou ces salles. Quelle ambiance. Pour ne pas être trop frustrés, nous partons quand même. Et puis nous avons faim. Nous trouvons un restaurant coréen, quelque chose que nous n'avons pas encore essayé. Le principe ? Vous commandez des morceaux de viande que vous mettez sur une plaque devant vous, placée au milieu de la table. A vrai dire, nous avons eu un mal fou à comprendre les choix possibles, car rien n'était en anglais. Merci les quelques photos sur le menu, et les efforts de la serveuse, qui valent systématiquement de larges sourires des deux côtés en voyant que personne n'arrive à comprendre l'autre. De retour dans ces rues colorées, nous prenons une crêpe, banane chocolat chantilly. Nous la mangeons à côté du point de vente, car au Japon, personne ne mange dans la rue (sauf le 31). Les fois où nous l'avons fait, tout le monde nous regardait. On s'abstient donc cette fois, d'autant que l'on s'en met un peu partout. Surtout elle (d'après Fred). Non, lui (d'après Audrey). Allez, on rentre, mais il faudra tester ces machines.
A la guesthouse, on vous dirait bien qu'on se couche, mais vous commencez à le comprendre, quand on dit ça, ça veut dire que l'on passe un peu de temps sur le site, genre 1h, voire plus, même s'il y a du retard, et que vous avez l'impression que l'on ne s'en occupe pas. Maintenant, vous savez tout.
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christiane (dimanche, 13 janvier 2013 17:57)
tu vas te faire arreter dans l avion avec tes couteaux
j aimerais sentir l odeur dans ce marché